C'est un thé en or et il mérite d'être infusé dans ma théière en argent dorée! En effet, ce sont surtout ses senteurs incroyablement parfumées qui font tout le charme de ce thé raffiné issu d'une récolte de bourgeons copieusement mordus par les jacobiaso formosana paoli (les petits criquets verts) qui lui donnent ses arômes si particuliers.
Pour l'avoir goûté, je peux témoigner que les parfums s'estompent avec le temps pour laisser place aux notes boisées et d'encens. Par contre, le goût est incomparable dans son harmonie et ses effets sur le corps.
L'étude de vieux Oolongs nous permet de mieux connaitre les forces, faiblesses et les potentiels de garde de ce genre de thé. Mais le point essentiel pour la bonification reste la torréfaction. Sans elle les feuilles contiennent trop d'humidité et vont non seulement s'oxyder, mais aussi donner des saveurs astringentes avec le temps. Un Oolong correctement torréfié, comme cette OB impériale, va évoluer vers des goûts plus fins et doux. Pour cela, une jarre en porcelaine est le meilleur allié de la bonification. Et cela tombe bien, car je conserve ce thé dans une large jarre en porcelaine qinghua!
Les reflets dorés du Chabu et ceux des soucoupes (chatuo) en cuivre illustrent bien la sensation primaire d'être tombé sur une mine d'or, un puit de parfums envoûtants et suaves, extravagants et naturels à la fois.
Longue vie à l'impératrice!
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