Quel est l'impact de l'âge sur le Shui Xian torréfié?
J'ai écrit un article en anglais à ce sujet au début du mois. Depuis, j'ai eu l'occasion d'envoyer de nombreux échantillons de ces 3 Oolongs Shui Xian traditionnels (fermentation élevée et forte torréfaction) d'âges différents, mais issus du même maitre torréfacteur:
- Un 2004: noix, chocolat, café et le fumé de la torréfaction sont les notes dominantes. C'est un 'shou cha' typique, un oolong 'cuit' complètement opposé aux Oolongs verts qui dominent le marché Taiwanais actuellement.
- Un 1997: celui-ci a des odeurs qui deviennent plus 'boisées', plus forestières. Tel est le premier impact du murissement des feuilles de cet oolong torréfié régulièrement. On remarquera que cela ajoute une complexité intéressante au thé.
- Un 1992: cette fois-ci, en plus d'une plus grande rondeur, je décèle des odeurs de liqueurs alcooliques chinoises! Le thé a continué à s'enrichir en nouvelles odeurs chaleureuses et apaisantes. Cette postfermentation me rappelle bizarrement ce qui arrive aux bons vins de Bordeaux tanniques dans leur jeunesse: ils s'arrondissent avec l'âge et on les déguste surtout pour goûter à cette transformation.
Qu'en pensent ceux qui ont reçu ces 3 Oolongs Shui Xian? Je suis assez curieux de savoir comment vous avez trouvé cette étude de l'impact de l'âge sur ce thé.
Je n'en pense que du bien et adhere aux descriptions que tu en fait, Stephane.
ReplyDeleteCe sont des thes qui ont la meme capacite d'evocation que le puerh : des saveurs profondes qui vous font voyager dans les souvenirs. Si on en met une quantite suffisante dans la theiere, leur duree de vie est exceptionnelle, a la hauteur de leur vieillissement.
These teas are very interesting and when Stéphane says that they are totally different from the low-fermented Oolongs that are today so popular, I believe he couldn't say it in a better way! These teas are very "warm", intimate - in this similar to certain puerhs - but also show notes like chocolate, wood, leather, charcoal (especially in the 2004, which is still a bit nervous) whereas the 1992 is absolutely spectacular in my opinion: round, sweet, very long aftertaste, capable of many many infusions.
ReplyDeleteAgain, drinking these teas is definitely a good way to appreciate the technique of roasting carried out perfectly.
J'ai testé ces thés par paire; il me reste à comparer 1992 avec 2004...
ReplyDeleteCe qui est flagrant, c'est la rondeur en bouche qui se manifeste avec l'age. Le 2004 seul est extraordinaire, avec ses goûts chocolatés, et même caramélisés. Mais quand on le compare avec le 1997, on se rend compte que les années ont ajouté des notes fruitées et une longueur en bouche très intense (mais plus courte que le Baozhong par exemple).
Avec le 1992, la différence est encore plus flagrante!! le couverte du zhong ou le fond de la tasse laissent une odeur fantastique, sucrée, intense,...
Pour comparer, j'ai utilisé deux zhongs et j'ai effectué l'infusion quasi simultanément pour faire une comparaison en alternant les 2 années. Je pense que les différences n'auraient pas été aussi visibles pour moi si j'avais testé à plusieurs jours d'écart; je n'ai pas encore assez d'expérience pour ça.
Sinon, une autre expérience intéressante que je recommande. Accompagner son repas avec ce thé. J'ai testé le 1997 avec une blanquette de veau, et le résultat est parfait. Le goût fort du thé complète très bien celui des légumes et la douceur du veau... Un régal!!!
Je recommande ces thés, et plus particulièrement les 1997 et 1992.
Benjamin
Merci tous les 3 pour vos commentaires. Je suis particulièrement heureux de vous avoir fait découvrir des thés torréfiés traditionnels.
ReplyDeleteEt bravo à Benjamin pour avoir découvert que ces thés accompagnent bien les repas en viande.