Cette première jarre en porcelaine fine et blanche de République Tchèque qui réagit bien avec le feu de bois. Une jolie couleur abricot apparait sur les parties non émaillée. Pour l'émaille, il utilise du feldspar, local également, (proche du shino). On voit des altérations oranges dues à la cuisson.
Toutes ces trois jarres ont un couvercle interne en plus du couvercle externe. Cela rend l'accès au thé plus difficile. Il est doublement protégé, donc d'autant plus précieux.
Cette seconde jarre est faite avec une porcelaine plus brute et mate. L'émaille céladon est réalisée par mélange d'émaux locaux. Il a aussi mis deux points décoratifs avec de l'oxyde de fer et de cuivre.
Ci-dessous, j'ai mis ma jarre de la dynastie Yuan à côté. On voit bien la filiation entre ces ces deux porcelaines. L'émaille est tellement brute qu'elle craquelle naturellement.
La plus grande des trois est cette jarre faite en glaise brute. Les variations de couleurs sont simplement le fait de la chaleur et des dépots de cendre. Il s'en dégage une force brute très réussie.
L'intérieur de la jarre a été émaillée. On peut voir cette émaille sur le couvercle interne de la jarre. Celui-ci est le plus stable des trois jarres.
Mais malgré cette émaille, il est vite apparu que cette jarre ne convient pas au Oriental Beauty. Les odeurs furent absorbées au lieu de s'épanouir dans la jarre. Un Oolong très torréfié, voire même du puerh pourrait mieux lui convenir. (J'essairai).
Je n'en ai pas encore terminé avec les deux autres jarres et l'OB. La finesse de la porcelaine semble jouer un rôle, car la première me semble mieux garder les odeurs que la seconde, malgré les parties externes sans émaille.
Je n'en ai pas encore terminé avec les deux autres jarres et l'OB. La finesse de la porcelaine semble jouer un rôle, car la première me semble mieux garder les odeurs que la seconde, malgré les parties externes sans émaille.
J'ai donné des pistes à Petr pour que ses jarres conservent mieux des Oolongs frais. J'espère que cela donnera l'occasion d'un autre échange dans le futur.
Je finis en partageant ce geste essentiel dans la compréhension d'une céramique: l'observation du pied de la pièce retournée. C'est là qu'on trouve les parties les plus 'nues', sans émaille, sans cendres, sans feu de la pièce. Parfois ce n'est que l'extrémité du pied, mais cela nous renseigne sur le type de glaise ou de porcelaine utilisée.
Pour les pièces anciennes, cela permet de savoir d'où vient la pièce, car les glaises varient d'une région à une autre. Or, jusqu'à un passé récent, les potiers privilégient les matériaux locaux pour des raisons évidentes d'accessibilité et de coût.
La manière dont le pied est taillé renseigne aussi sur la technique du potier. Comment s'arrête l'émaille? La coupe est-elle harmonieuse avec la pièce?...
Comprendre en regardant ce que les yeux ne voient pas d'ordinaire! C'est évident mon cher Watson!
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