Le tableau en arrière-plan occupe la place centrale de l'exposition 'Thé et Art' de la gallerie Nou de Taipei. Un jeune artiste Taiwanais l'a réalisé en n'employant que de simples stylos rouges. Chaque fleur est dessinée, la main levée, en faisant des milliers de traits du centre vers l'extérieur. Ces fleurs, on dirait presque des oursins. Je pense aussi à la beauté fragile et éphémère de bulles de savon ou de la neige (le fond blanc). Bien que monochrome, sa finesse, son sens du détail, et son utilisation de l'espace suscitent de nombreuses émotions.
Le Cha Xi a bien su jouer de la simplicité des couleurs et des formes. Les lignes rouges reprennent la couleur du tableau et les coupes blanches la rondeur des fleurs. Le choix d'un jeune Hung Shui Oolong Taiwanais correspond aussi bien à cette oeuvre d'art. La jeunesse du thé va avec celle de l'artiste, mais en même temps, il exprime déjà finesse, pureté et profondeur de goût.
Lorsque le thé devient un art, il peut se marier parfaitement avec d'autres formes d'art. Il remplace alors avantageusement la gaieté un peu trop superficielle du Champagne dans une exposition, surtout si elle traite d'art chinois. Si l'alcool facilite les conversations, le thé de qualité aussi, car il y a tant à dire sur chaque coupe, le choix des accessoires...
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