Tuesday, September 20, 2011

Automne 2011 Luanze Oolong de Lu Shan

Les points blancs à droite de la plantation ci-contre sont des cueilleuses de thé en train de récolter du Oolong de haute montagne au milieu du mois d'août. Ici, nous voyons Tsui Feng, non loin et à une altitude similaire de Lu Shan.

S'il fait chaud et ensoleillé la journée en cette saison, j'ai été étonné par la fraicheur des nuits dans les hautes montagnes de Taiwan. Les feuilles peuvent se reposer et conserver toute leur vigueur. Et tandis qu'en plaine on ressent la lourdeur et l'humidité, ici on sent une énergie faite de clarté et de légerté.

Cultivar: luanze (qingxin) Oolong
Origine: Lu Shan (1550-1600 mètres)
Récolté à la main le 12 août 2011. (Cela correspond ici, cette année, au début de la saison d'automne).

Dégustation test aux paramètres de compétition: 3 grammes pendant 6 minutes dans un set en porcelaine blanche.

La vue.

Les feuilles sèches sont d'un vert foncé concentré. Les tiges sont souvent présentes. L'infusion est d'une grande transparence et d'une couleure vert jaune brillante. Les feuilles ouvertes sont grandes et, surtout, elles sont épaisses tout en êtant flexibles.

Au nez.

Les feuilles sèches sentent le soleil et les fruits murs. J'y sens beaucoup de finesse et de douceur. On est presque dans l'ordre du parfum. L'infusion m'évoque un jardin et des fleurs d'été.

En bouche.

Sa douceur moelleuse et l'absence d'amertume m'étonnent pour un thé de cette saison. Et, comme dans tout bon Oolong de haute montagne, on retrouve le yun, le cha qi, cette longueur en bouche qui vibre dans le palais et n'en finit pas de finir. Il y a également une petite note sèche et rocailleuse caractéristique du sol de cette montagne.
Cette dernière sensation est similaire à celle de Da Yu Ling. Mais ce n'est pas pour cela que le fermier avait pré-emballé ce lot dans des sachets de 150 grammes à l'inscription chinoise de Da Yu Ling. Un de ses clients lui avait demandé ce 'service', sachant qu'il est plus simple de vendre du Da Yu Ling que du LuShan. Ce genre de fraude (on peut aussi parler d'exagération) est courant à Taiwan, si bien que la première des choses qu'on apprend est de se méfier des emballages. Or, si l'on ne peut mettre un nom, une saison, une année sur un thé, il est difficile de progresser dans la reconnaissance des différents terroirs. C'est pour cela que j'ai décidé, il y a longtemps, d'en savoir le maximum sur mes thés afin de pouvoir partager toutes ces informations avec vous et nous permettre de mieux comprendre les caractéristiques de chaque thé, saison, terroir...

D'ailleurs, il est rare aussi qu'on trouve des Oolongs d'été ou d'automne. La majorité sont étiquetés printemps ou hiver, saisons aux fragrances les plus fines. Cependant, les connaisseurs remarqueront que l'on fait aussi des Oolongs de grande qualité en automne. Si les odeurs sont plus mures et fruitées, elles ne sont pas forcément inférieures, mais différentes. Et, surtout, le goût peut très bien garder toute l'énergie et la finesse de la haute montagne.
Une plantation de Da Yu Ling

3 comments:

  1. Quel travail d'orfèvre la photographie de la plantation Da Yu Ling.Dégradé,galbes tout y est!Belle prise photo!
    Continues de nous faire partager noms,appellations,altitudes,lots,
    fermiers...,bref la connaissance:c'est une grande chance pour tout amateur de Thé ou même simple curieux de t'avoir sur place car il y a beaucoup de connaisseurs qui savent et peu de Maitres,Tea Masters,peu importe le nom qui transmettent.
    Merci encore.

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  2. Merci Philippe,
    Je me rappelle que tu avais bien aimé le Shan Lin Shi d'automne de l'an dernier...
    A +

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  3. Déjà 1 an!Mon Dieu que le temps passe vite!
    J'ai apprécié au final tous tes lots de récoltes dites"intermédiaires".Alors oui comme point de repère et référence il y aura tjrs le printemps&l'hiver bien distincts,mais entre les deux il y a aussi des perles de thé superbes.

    Merci.

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