Wednesday, November 23, 2011
Une lueur chaude dans la grisaille
Pour combattre l'automne froid et nuageux, je prépare ce Cha Xi, intitulé 'rayon de lumière', avec mon Oolong concubine 'sauvage' de Feng Huang de l'hiver 2010. Les feuilles sur la gauche sont tout ce que je prends pour ma théière en zhuni au ton orangé d'Yixing. Sa peau est douce et compacte, mais devient brûlante lorsque remplie d'eau bouillante. La glaise zhuni, particulièrement riche en fer, conduit et retient très bien la chaleur. Cela lui permet d'extraire toutes les saveurs des feuilles de thé. Mais pour cela, il faut aussi que l'eau ait atteint l'ébullition. Avec le changement de saison et de température, je fais attention à ce que des petites bulles apparaissent dans l'eau de ma bouilloire. Je fais même rebouillir rapidement l'eau après le préchauffage (ce que je ne fais que rarement en été).
L'eau de la première infusion est versée avec une certaine force et hauteur. Il s'agit d'ouvrir ces feuilles enroulées sur elles-mêmes. Les prochaines infusions sont plus basses (cf photo ci-dessus), plus lentes et dirigées vers la zone du bec. Pour plus de chaleur et d'extractions d'arômes en cette saison fraiche, je verse aussi un peu d'eau bouillante sur la théière après avoir fermé son couvercle. Et surtout, j'en verse un peu dans les coupes vides.
Une infusion dorée, suave et pleine d'énergie couronne mon Cha Xi.
Merveilleux Dong Ding Oolong (le village de Feng Huang fait parti de cette appelation)!
Magnifique torréfaction. Elle donne tant de moelleux, mais sans ôter cette impression de fraicheur mentholée sur la langue.
La grisaille est vaincue.
Je savoure aussi bien le thé, que la beauté de l'agencement de mes accessoires et leur interaction réussie avec ces feuilles.
Bonjour Stéphane,
ReplyDeleteDeux petites questions :
* Comment s'appele cet objet à gauche de la première photo ?
* Est-il de Taiwan ?
Ton article me donne envie de préparer ce thé, en stock dans ma collection :)
Amitiées
Nicolas
Bonjour Nicolas,
ReplyDeleteJe pense que tu parles du Za Fang, le réceptacle à eaux usées. J'emploie souvent un bol pour cet usage, mais pour ce Cha Xi, j'ai utilisé ce réceptacle en cuivre, fait au Japon. Là-bas, on l'appelle 'Kensui' et a la même fonction.
Merci Stéphane c'est un très bel objet. Je ne connaissais pas son origine Japonaise.
ReplyDeleteNicolas