La bonne nouvelle de cette fin 2012 est que j'ai sélectionné 2 Hung Shui Oolongs de Shan Lin Shi de cet hiver. L'un a une torréfaction 'forte' (mais pas trop) et l'autre une torréfaction moyenne.
Torréfaction 'forte' (à gauche) et moyenne (à droite) |
Cultivar: Luanze (qingxin) Oolong
Origine: Shan Lin Shi, Taiwan (1500 m)
Récolté à la main le 28 septembre 2012. (Cela correspond, cette année, en haute montagne, à la fin de l'automne et au début de l'hiver).
Torréfaction 'forte' au charbon de bois en décembre.
3 grammes de feuilles pour une dégustation de compétition: 6 minutes avec de l'eau bouillante.
A sec, on sent surtout des odeurs de pain blanc grillé qui aboutissent sur une odeur douce, sucrée.
Cultivar: Luanze (qingxin) Oolong
Origine: Shan Lin Shi, Taiwan (1500 m)
Récolté à la main le 28 septembre 2012.
Torréfaction moyenne au charbon de bois en décembre.
3 grammes de feuilles infusées 6 minutes.
Odeur similaire, mais avec des notes un peu plus fruitées et fraiches.
Torréfaction 'forte' à gauche et moyenne à droite |
Les feuilles infusées sont aussi plus sombres, moins vertes, dans le cas de la torréfaction plus forte. Néanmoins, on voit qu'elles s'ouvrent entièrement et n'on pas été carbonisées. On voit des petits bourgeons et de très grandes feuilles.
Ce qui est étonnant, c'est qu'on retrouve une odeur d'agrume mûr similaire dans les deux infusions. Cet odeur est très particulière et c'est la première fois que je la sens dans un de mes Hung Shui Oolongs de Shan Lin Shi. Elle est plus profonde et grave avec l'infusion 'forte', et plus fraiche et claire avec l'infusion moyenne. Les deux Hung Shui sont très moelleux, presque sucrés. Surtout celui à torréfaction forte. Je ne remarque pas de goûts déplaisants, si bien que ces 2 Oolongs se boivent très facilement. La longueur en bouche est agréable, douce et fine. Naturellement, le moins torréfié a des arômes plus ouverts et directs.
Ces 2 Hung Shui brillent aussi par ce que l'on n'y trouve pas, mais que l'on trouve souvent dans d'autres Oolongs torréfiés: les odeurs de brulé et l'amertume. Le maitre torréfacteur a bien contrôlé son feu. D'ailleurs, si je n'ai reçu ces thés que si tardivement, c'est car il n'a pas voulu torréfier pendant qu'il pleuvait, mais a attendu le beau temps.
Torréfaction 'forte' à gauche et moyenne à droite |
Passez un bon réveillon!
Je viens de goûter le plus fin des 2 et ce fût un régal ...5 infusions en gaiwan hier soir et cela aurait pu durer encore mais il était déjà tard!
ReplyDeleteCouleur magnifique,équilibre parfait entre fraîcheur et torréfaction.Un très bon hungshui, un très bon chi!
Stéphane petite question : qu'est ce qui détermine ton choix dans l'utilisation du gaiwan ou de la théière yixing pour infuser un oolong???
Merci pour ton compte-rendu Olivier.
ReplyDeleteTa question n'est pas petite du tout! Cela pourrait faire tout un article...
Pour faire court, disons que le gaiwan, c'est pour la découverte neutre. Juger un thé. C'est aussi un instrument d'été, car son matériau refroidit plus vite. Peu transformateur, il convient particulièrement aux oolongs peu ou pas torréfiés.
La théière Yixing est un instrument de transformation, de bonification du thé. Il tient le thé plus chaud et permet donc aussi de sortir plus de substances du thé, en théorie (mais il diminue aussi le goût par sa fonction d'affinement). C'est donc plus un accessoire d'hiver.
Je choisis la théière pour un Oolong surtout quand j'ai une théière qui lui convient bien. Pour cela, il faut d'abord bien connaitre son thé et sa théière (séparément).
Yin Yang du thé
ReplyDeleteLe Hung Shui Oolong ‘fort’ est à mon sens plus difficile à maîtriser du fait de son caractère "explosif" et pardonne moins les "erreurs" de préparation ou d'infusion (dosage du thé , temps d'infusion). De commencer par le plus Yin m'a permis d' explorer le thé et la théière un peu plus en douceur....et de mieux appréhender le Hung Shui Oolong ‘fort’.