Wednesday, October 02, 2013

Gueifei Oolong d'Alishan du printemps 2013


Cultivar: qingxin/luanze Oolong
Origine: Alishan (1500 m)
Récolté à la main le 20 mai 2013

Process: Hungshui Oolong (= oxydation un peu plus forte que pour un Oolong de haute montagne, et torréfaction moyenne pour conserver la fraicheur des feuilles). Il s'agit néanmoins d'un Gueifei, d'un Oolong concubine, car ses feuilles ont été croquées par ce petit criquet vert, le Jacobiasca formosana Paoli. Ses morsures créent, naturellement, une odeur mielleuse très particulière.

(Voir aussi mon compte-rendu de ce thé en anglais).
Le thé Oolong fut créé durant la dynastie Qing à Wuyi. C'est la dernière sorte, catégorie de thé à apparaitre. Il requiert plus de technique, de savoir-faire pour sa production que les thés verts, sans oxydation, ou les thés rouges (appelés noirs en Occident), complètement oxydés. En effet, le Oolong est à mi-chemin entre ces deux extrèmes. Il essaie de garder la fraicheur du thé vert, mais d'y combiner la douceur de l'oxydation. Et, en plus de cet équilibre à trouver, on y ajouta, avec la torréfaction, une dimension nouvelle de saveurs et d'after-taste. Voilà pourquoi le Oolong s'imposa rapidement comme le thé raffiné en Chine, et donna naissance au gongfu cha à Chaoshan.
Cet Oolong Gueifei est fidèle au caractère du Oolong. C'est une innovation relativement récente, une adaptation de la Beauté Orientale au Oolong de Dong Ding estival au départ. Ici, la nouveauté consiste à faire du Gueifei en haute montagne et au printemps! Il y a donc aussi un véritable souci de qualité, puisqu'il s'agit de feuilles de qingxin Oolong, en haute montagne et au printemps, la saison reine. De plus, pour favoriser les morsures d'insectes, le fermier n'aura pas utilisé de pesticides. Le degré d'oxydation est relativement bas afin de bien conserver la fraicheur de ces feuilles. Mais c'est aussi un Oolong traditionnel, car il a été torréfié en douceur, au charbon de bois.
Ces feuilles ont bénéficié de beaucoup d'attention et de savoir-faire de la part de leur producteur. La moindre des choses est de leur rendre la pareille: choisir le moment opportun, les accessoires adaptés, créer une ambiance raffinée et donner tout son attention.
Des infusions parfaites, magiques, ce n'est pas tous les jours que j'en fais. Je suis heureux si j'arrive à en avoir une par semaine! Mais ce qui est certain, c'est qu'elles n'arrivent jamais par hasard. Pour obtenir un nectar concentré, pur, profond, doux et émouvant, il faut de la préparation en amont et être présent entièrement lors de l'infusion. C'est facile à dire, mais difficile à accomplir! 
Bref, c'est ce qui m'est arrivé avec cet Oolong! Sachant que ce serait un challenge, je me suis concentré et appliqué. Et je fus récompensé d'un thé puissant et fin, fleuri et mielleux, doux et long, pur et savoureux, frais et moelleux.
Sa longueur en bouche se révèle vague par vague, éclatant et brillant.

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