Monday, February 16, 2015

Cartes postales de Kenting

Ce ne fut pas la première fois que j'amenais un bol noir de Jianyang à la mer, mais ce fut mon premier thé vert en poudre fouetté à la plage. Ses arômes marins d'algues et d'iodes sont amplifiés dans ces circonstances. Le goût change beaucoup avec l'environnement et je remarque combien le thé vert s'adapte bien à la mer!
Au soleil, la beauté de l'émaille noire brille avec encore plus d'intensité...
Mon Qingxin Oolong non torréfié de Shan Lin Xi du printemps 2014 m'apporte plus de fraicheur sous le soleil de midi et, lui aussi, semble devenir plus marin sur cette plage.
Le premier soir de notre petit séjour dans le sud de l'ile, j'optai pour un Hung Shui Oolong de Shan Lin Xi du printemps 2011.
La lumière et l'ambiance relax du Oolong à la tombée de la nuit opèrent leur magie. Je veux prolonger le plaisir et infuse un second thé: mon Oolong concubine de 2001.
Ainsi, je fais en sorte qu'il y ait une progression vers plus d'oxydation et des saveurs plus raffinées (et anciennes). Le résultat fut assez génial, mais il faisait trop sombre pour avoir de bonnes photos du second thé. Mais il nous reste celles du soleil couchant:

C'est le puerh de Menghai 7542 de 1999 qui m'a accompagné durant tous mes trajets en voiture. Pour cela, je l'infuse en thermos, afin qu'il reste chaud longtemps. Ainsi, j'ai toujours un peu de thé à portée de main pour me déslatérer et me tenir en éveil.

Le truc pour utiliser le thermos, c'est de choisir un thé qui supporte bien les longues infusions et de ne pas mettre trop de feuilles. Ce puerh convient vraiment très bien. Après avoir mangé un pain chinois à la vapeur fourré de viande relevée de poivre noir, j'ai été époustouflé par le goût du puerh. Ses saveurs devinrent intenses et purifiantes pour mon palais.
Lors d'une après-midi nuageuse et venteuse, j'ai infusé le Hung Shui Oolong de Shan Lin Xi en face de l'Océan Pacifique, non loin de la plus grande dune de sable de Taiwan (à Gangzhi).

Ce Hung Shui Oolong a beaucoup de douceur et de finesse. Il demande un peu d'attention avant de donner le meilleur de lui. Les vacances aussi demandent un peu d'effort. Réaliser ces Chaxi là où je vais deviens de plus en plus simple avec l'expérience. Cela aide aussi de bien connaitre les thés qu'on amène avec soi, car ils vont avoir un ressenti différent de quand on les fait chez soi. Prendre conscience de ces différences est bon exercice pour progresser dans la maitrise du thé.
J'arrive maintenant à ma dernière soirée sur la plage.
Cette fois, c'est mon Wenshan Baozhong d'une plantation de 4 ans que je choisis. Il a de belles feuilles bien grandes et épaisses.
Son caractère est bien préservé, car je ressens son goût herbacé sur cette plage! Il a aussi des saveurs de bois frais qui peuvent faire penser à la natte de bambou.
Et il apporte plein de douceur lors de la contemplation de ce magnifique coucher de soleil!
Quel bonheur de combiner les thés que j'aime avec le bonheur simple d'un séjour à la mer!

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