Friday, March 16, 2007

Impressions de dégustations des Oolongs de Formose

Mon stock d'Oolong de très haute montagne de printemps et d'hiver 2006 est épuisé. Le dernier échantillonnage proposé dans l'article la course aux étoiles est arrivé chez son destinataire. Pour les Oolongs de Dong Ding, la situation est quasiment la même. (Il ne me reste plus qu'un échantillonnage complet).

Je convie donc tous ceux qui ont acheté et goûté ces thés de nous faire partager leurs impressions (sous forme d'un commentaire sous cet article). Mon but est, bien sûr, de mieux comprendre vos goûts, notamment à l'approche de la nouvelle saison de récolte qui va bientôt commencer. Avez-vous trouvé utile de pouvoir comparer des vrais Gao Shan de Formose avec une imitation de Chine? Rencontrez-vous des problèmes pour les réussir?...

Pour vous motiver à me laisser un commentaire, j'ai décidé d'offrir un échantillon au meilleur d'entre eux. Cet échantillon est en rapport avec notre sujet: un Oolong de Hua Gang, le nouveau détenteur du record de la plantation la plus haute de Taiwan à 2780 mètres! (J'en ai reçu quelques dizaines de grammes seulement.)

My english readers who have purchased and tasted these teas (the sampler of Gao Shan Oolong and/or the sampler of Dong Ding Oolong) can also participate in this little event, of course! Just write your comments, tasting notes under this article. The best comment will win a sample of Hua Gang Oolong, the new highest Oolong plantation in Taiwan at 2780 meters altitude. I will announce the results in a week.

Bonne chance & Good luck!

7 comments:

  1. je ne cherche pas a participer à ce "concours" mais juste appuyer par mon post le fait que stephane propose le top en matiere de thé.
    j ai bu le "2006 (printemps) Luanze Oolong de Shan Lin Shi (1650 mètres ) " avec une amie chinoise qui vient de hangzou , je l ai preparé avec ma zhuni de 10 cl dosé à 5gr , une eau de source tres peu mineralisé ( moins que la volvic ) , et là je peux vous dire que ce fut un delice : des gouts de peches , des parfums floraux entetants .... bref que du bonheur . les infusions ont duré , duré .... quel regal.
    mon amie m a meme avouée que depuis qu elle est en france ( 2 ans ) elle n avait pas bu un thé de cette qualité là !!!!
    et c est vrai j ai acheté au palis des thé un li shan à 48 euros les 100 gr et c etait tres decevant ( mon amie m a meme avouée qu il n etait pas terrible ) certes le li shan n est pas le Luanze Oolong de Shan Lin Shi ; mais quand meme : la qualité des thés de stephane sont là !!!
    et je ne parle meme pas de la zhuni qu elle trouva de tres bonne facture ....

    bref merci stephane pour tour ces bons produits

    ReplyDelete
  2. Bonjour,

    Bonne idée, je me rattrape pour donner mes commentaires rapides sur ces merveilleux thés.

    Le Luanze Oolong de Da Yu Ling, nous donne une extrême longueur en bouche, une grande fraicheur et de nombreux arômes de fleurs. J’ai pu faire une douzaine d’infusion dans mon set de dégustation. Une merveille !
    J'aime beaucoup pouvoir sentir l'évolution du thé sur la longueur (mais attention, il ne supporte pas d’être arrêté en cours de route).

    Le Fo Shou Oolong, se sont ces feuilles immenses qui impressionne le plus. L’infusion est belle, un peu moins claire et plutôt fraiche, mais il manque de longueur en bouche pour moi.
    En tout cas, j'apprécie de pouvoir découvrir ces thés hors du commun, que Stéphane nous fait découvrir par ces petits sets de thés variés et par ces cadeaux merveilleux.

    Merci encore pour tout ces thés. Vivement la nouvelle récolte.

    A bientôt.


    Olivier

    ReplyDelete
  3. Note: Tous les thés n'ont été goûté qu'une seule fois. Ce n'est donc qu'une première impression. Ils ont tous été préparé en Zhong 10cl.

    Dong Ding 'classique'

    C'est mon Dong Ding préféré du set: un goût très prononcé et franc, constant, rond et persistant. C'est aussi celui qui a supporté le plus d'infusions, et cela avec relativement peu de feuilles (comparé au 'verger' par exemple). Le nombre d'infusions n'est pour moi généralement pas un critère
    auquel j'accorde de l'importance. En effet, je préfère avoir 5 ou 6 infusions très chaudes et concentrées au lieu de les étaler, afin de pouvoir,
    dans le meilleur des cas, doubler le nombre d'infusions.
    Ce qui fût très intéressant chez ce Dong Ding 'classique', c'est qu'à partir de la 5ème infusion une saveur très sucrée reste sur
    la langue après avoir bu le thé! Quelle surprise!

    Dong Ding 'verger'

    Je dois avouer avoir eu du mal à différencier celui-ci du 'classique' au début. C'est surtout après les premières infusions que j'ai commencé
    à noter la différence: il est en effet un petit peu plus léger, disons moins corsé que le 'classique'. Le goût caractéristique des fruits murs
    est toujours bien présent, mais quelques notes fleuries semblaient apparaître au fur et à mesure des infusions ultérieures. J'ai ensuite bu du Baozhong Quizhong, dont le goût se rapproche des Dong Ding que Stéphane propose (avec la différence que l'effet de la torréfaction disparaît peu à peu afin de laisser
    place à un goût plus typique de Baozhong). Cette similitude est probablement due à leur pourcentage de torréfaction très proche (corrige-moi
    Stéphane si je me trompe). Une autre question m'est alors venue à l'esprit: quel est l'influence du type de roulage des feuilles sur le thé?
    Y-a t-il une raison de rouler les Oolong en boules, contrairement au Baozhong Oolong par exemple, où est-ce simplement une façon de faire liée à quelque tradition?

    Dong Ding 'très torréfié', Shan Lin Shi et conclusion.

    Il me semble que les 3 Dong Ding ont une base commune à laquelle vient s'ajouter, selon le degré de torréfaction, des notes florales (verger) ou de noisettes
    (plus torréfié). Tous ces thés sont très très bons et d'une qualité remarquable. Ils sont tous sans amertumes, possèdent un goût clair et prononcé. La préférence quant à
    la note supplémentaire, qui devient plus apparente au fur et à mesure des infusions, dépend du goût de chacun. Pour ma part, j'ai une préférence pour le 'classique'
    et le 'torréfié'. Les notes florales du verger me semblent un peu trop faibles pour vraiment privilégier celui-ci aux autres. Ou pour m'exprimer autrement: si je suis
    suis à la recherche de notes plus florales, je choisirai probablement le Shan Lin Shi. D'ailleurs, pourquoi est-ce que ce dernier assèche si fortement la bouche? Est-ce du à son origine de haute montagne?

    Les commentaires pour les Gao Shan Cha suivront bientôt!

    David

    ReplyDelete
  4. Hier soir, en prennent le RER, j'ai du'un coup eu une serie de flashbacks gustatifs
    ..l'avant goût du paradis .. un luanze, je sais plus lequel, mais mes papilles se souviennent..
    ça continue de temps a autre, Je sens un goût dans ma bouche, comme quand tu chante un air merveilleux sans te rapeller ce que c'est, en sachant pourtant que tu le connais.
    Et c'est encore meilleur.. c'est encore meilleur...
    Ne deverait il pas etre interdit de nommer les thés?

    Ah. Ach ja, das ist schön .

    ReplyDelete
  5. The tea I'm thinking of is not bold, yet it has roundness.
    It is subtle, yet distinct.
    It does not capture the essence of sweetness, fruit or flower.
    Rather it tastes of memory; a dreamlike reminescence of these earthly delights.
    Its finish is slightly fresh, like a shalow mountain spring on a hot day:

    Da Yu Ling;
    liquid light..

    ReplyDelete
  6. Note : infusion en zhong 10cl, eau filtrée Brita portée à ébulition en Tetsubin

    Tsui Feng

    C’est le premier Oolong de haute montagne que je goûte. La première impression est plutôt négative : un goût très faible, certe non aqueux, mais trop léger. Je pense tout d’abord que j’ai mal versé l’eau (avec trop peu d’énergie pour bien ouvrir les feuilles). Les infusions continuent et je reste sur ma faim...avant d’arriver à la 4ème, où je suis séduit par une fragrance florale que je n’ai jamais goûté auparavant, proche de la violette. Je suis d’autant plus surpris par l’infusion suivante où je ne dévoile plus ce goût qui m’a tant interpellé auparavant. Je reste donc très perplexe. J’ai pour ainsi dire plus de questions que de réponses après avoir bu ce thé.
    Quelques jours plus tard, je décide de refaire ce même Tsui Feng avant de goûter les autres Gao Shan Cha. Cette fois, j’ai parfaitement versé l’eau sur les feuilles, et j’attend donc impatiement le résulat. Bien que meilleur que la première fois, les premières infusions, certe plaisantes, me laissent encore sur ma faim. Par contre, le goût change très fort d’infusion en infusion, ce qui me rend encore plus confus.
    A partir de la 5ème infusion, le goût de violette déjà mentionné auparavant réapparaît, mais de manière bien plus intense, auquel s’ajoûte des notes de prunes ! Et cela continue jusqu’à la 10ème infusion, avec une intensité que l’on ne peut s’imaginer à la première infusion ! C’est un gôut qui vient comme une réminiscence : pas directement, mais quelques instants après avoir bu la liqueur. Je ne pensais pas que les Oolong peu oxydé supportaient autant d’infusions, qui en plus dévoilent des saveurs formidables !

    Da Yu Ling

    J’ai ensuite goûté le Da Yu Ling : un goût plus prononcé que le Tsui Feng lors des premières infusions, il rappelle l’herbe tondue (ca me rapelle un peu quelques notes de certains Sencha) avant de se transformer en notes florales et de violettes. Un pur délice, bien que moins intense que le Tsui Feng. Un thé complexe à redécouvrir.

    Li Shan

    Celui qui m’a le moins surpris. Il ne rappelle très fort le Si Ji Chun, si ce n’est que le Li Shan est plus moelleux et possède bien plus de longueur en bouche. Je trouve même que le Si Ji Chun procure une sensation de fraîcheur plus forte, car son gôut ne reste justement pas en bouche. Chaque gorgée vous donne pour ainsi dire à nouveau cette fragrance fraîche.
    Le Li Shan supporte le double d’infusion d’un Si Ji Chun et garde une certaine constance dans le développement de son goût, ce qui contraste très fort avec les deux thés goûtés auparavant, qui eux fûrent ‘insaisissables’ dans leur développement.


    Mis à part le Tsui Feng que je pense avoir apprivoisé, les deux autres méritent quelques dégustastions supplémentaires. Je trouve ces thés, surtout le Tsui Feng et le Da Yu Ling très complexe et il est clair que mon avis pourra se modifier lors des prochaines dégustations. Ils se boivent différement des autres thés que je possède et nécessitent donc une approche différente. Je ne veux donc pas faire de conclusion hâtive, surtout que ces commentaires se basent sur des premières impressions.

    Un grand merci à Stéphane de proposer ce type d’échantillon, c’est une manière très intéressante de découvrir et comparer différents types de thé.

    P.S. : je goûterai l’immitation des Gao Shan Cha ce soir.

    David

    ReplyDelete
  7. Da Yu Ling 2200m

    Grande brillance de la liqueur, persistance arômatique, parfums floraux: on peut tenter une description analytique de ce thé, mais ça n'est pas ainsi qu'on apprivoise celui qui grandit dans les brûmes des hautes cîmes... Les fleurs des sommets sont souvent toutes petites, car il est plus important à ces altitudes d'être solide que d'être séduisant: le temps change vite, les contrastes sont importants, il faut tenir bon! Malgré ces conditions difficiles, les fleurs des sommets sont infiniment plus éclatantes que leur consoeurs des plaines, et qui me contredit n'a sûrement jamais vu le vrai bouton d'or ni la petite gentiane alpine. Comme ces plantes, ce Da Yu Ling est doté d'une solide constitution qui transmet à la liqueur une vigueur palpable, d'où s'échappent comme autant de pétales d'entêtantes notes florales.

    florian

    ReplyDelete