Wednesday, June 30, 2010

New Earth and Fire teaware by David Louveau

Each firing in an anagama kiln turns out differently. Even each piece in the kiln will be impacted differently depending on its location, shape... Fly ash from the burning wood coalesces on the surface of the pieces to produce a natural glaze. The inside of the teapot remains unglazed (picture left). The cover is placed on the teapot during firing to make sure that it keeps a good fit on the teapot. The clay appears natural, brown and rather fine. It feels hard, fired at a high temperature.

You've seen this teapot last week, but I want to show it bathing in the morning sun:
(Click on the picture to enlarge).

Cooperation and Maturity.
David's teapot making skills have improved dramatically since I paid him a visit last year. He has listened carefully and embedded my advice in his pots without changing his style. The shapes are more harmonious. The tea flow from the spout is clean and quiet. The size is 19 cl for 233 grams approximately.

Thanks to the higher temperature reached in what David says was his best firing in the last 5 years, the teapot is less porous. I have tested it successfully with raw puerh and even classic roasted Dong Ding Oolong. Compared to the same Oolong brewed in a gaiwan, the tea felt fruitier and had a broader range of flavors. And most importantly, the taste acquired more depth and length.

Small cups.
David Louveau de la Guigneraye also continues to make very free and rough cups of 4/5 cl (80 grams):
Contrary to porcelain, these cups don't give a feeling of finesse and lightness. However, I found that their natural clay and wood firing gave life, depth and power to the tea. But they are now a good match with light Oolongs: their porosity would absorb the flavors too much. But with puerh and roasted Oolongs, they add exuberance and wild power to the brew.

Update: The clay of these cups is mixed with sand, a coarser material that better withstands very high temperatures. The cups were then placed near the fire, at the entrance of the kiln. This is why their shape isn't evenly round. The fire was so strong, that it reshaped them and gave them these beautiful red colors.

Teapot number 2 (sold):
Very similar to the above teapot. Size is also 19 cl for 233 gr more or less. This is a good example that shows that not 2 pieces come out the same for the anagama kiln.

I compared the gaiwan and teapot with the Dong Ding roasted Oolong this afternoon. When I wanted to continue to brew the tea tonight, the leaves in the gaiwan tasted old and a little sour. I disliked it and didn't drink it. However, with the teapot, I was able to enjoy 3 more brews! The porous and natural clay has helped to keep the open leaves fresh.

In a related test, I kept the spent raw puerh leaves in the teapot for a week and didn't notice any change during this time. These wood fired teapots preserve the leaves very well.

Now, I have to test how well this new jar stores dry leaves!

Sunday, June 27, 2010

Day and Night

Day: Fresh High Mountain Oolong


Night: Roasted Oolong from Wu Yi


There's always a time and a mood for tea!

Friday, June 25, 2010

Tests de la dernière cuisson de David Louveau

Le paquet est arrivé samedi dernier. Voilà une semaine que je teste les coupes et théières cuites par David Louveau de la Guigneraye dans son four à bois.

Les bateaux à thé du set à puerh cuit du dernier envoi sont vendus. J'ai donc du utiliser l'oreiller à théière de Michel (que je salue au passage).

David m'écrit qu'il y a une "petite erreur par rapport au cahier des charges. C'est la contenance qui est plus importante, malgré la même quantité de terre." On passe de 13/14 cl à 18/19 cl. Cela veut dire que les parois sont plus fines! C'est un signe aussi que le tournage et travail de David s'affine à force de répétition et d'entrainement.

Il est intéressant aussi de voir sa progression en comparant avec cette cette théière semblable d'il y a 2 ans. L'anse a une taille plus harmonieuse. Sa prise, un peu carrée, est plus stable. Le couvercle est joliment bombé au lieu d'être plat. Les parois internes du couvercle sont longues. Et le bec a plus de finesse. Chaque détail va dans la bonne direction et ce sans compromettre le style propre à David Louveau.

La forme est une chose, le matériau en est une autre. Alors comment est la glaise?

"C'est la plus belle cuisson en 5 ans !!! La terre est cuite à son meilleur." m'écrit David avant de m'envoyer son paquet.

"La confiance, c'est bien, le contrôle, c'est mieux." est la devise des contrôleurs de gestion, le métier que j'ai exercé avant de tomber dans le monde du thé. Alors, on va voir cela.

Le son du couvercle est plus mat que celui des théières de 13cl recommandées pour le puerh cuit. Par contre, la texture de la glaise semble cuite plus en profondeur. Les coupes libres sont particulièrement dures et ont de jolis changements de couleurs, témoin d'un feu particulièrement puissant.

J'ai fait du jeune puerh cru (de Lincang). Le résultat fut époustouflant. Le thé gagne en vivacité sur la langue et en profondeur. Je constate si peu d'absorption des arômes que je teste ensuite avec le Hung Shui Oolong d'automne 2009. Le résulat est très bon aussi. Ce n'est pas fin comme avec une zhuni, mais cela a de la force et de l'ampleur qu'on a pas en porcelaine. J'en viens même à essayer avec du Jinxuan Oolong frais de Lu Shan, très léger! La haute température atteinte par la théière permet d'en sortir beaucoup, mais, en même temps, je remarque que les fragrances les plus fines ont, cette fois, été masquées par la théière. Avec un Oolong frais moins haut de gamme le résulat serait probablement meilleur...

Jusqu'à présent, je conseille exclusivement les théières et coupes de David pour le puerh. Mais cette fois-ci, sa cuisson a fait des merveilles et il est même possible d'y faire du très bon Oolong torréfié.

Et j'adore le petit oiseau sur sa jarre!
Merci David et un grand bravo!

Wednesday, June 23, 2010

Spring 2010 Li Shan Oolong

Cultivar: Luanze Oolong
Origin: Li Shan, Tsui Luan section
Harvested by hand on May 25th, 2010.
Elevation: 2200-2300 m
Rolled, low oxidized Oolong

Competition test: 3 grams brewed for 6 minutes.

View.
Dry leaves are compactly rolled.
Open leaves are thick, big and show insect bites on the edges.
The tea brew is clear, transparent and shiny. Perfect!

Fragrance.
Light flowers. Sugar cane. Vetiver. Spring.

Taste.
A fine sweetness. Purity. Recurring mellow aftertaste. Freshness. Power.

Conclusion: High Mountain Oolong at its sweetest and purest!

Advice: Use very hot (just boiled) water to open these tightly rolled leaves. And preheat your vessel and cups.

This tea concludes a wonderful High Mountain season of Spring 2010. 4 different mountains can now be enjoyed and compared.

Recently, Teaparker compared High Mountain Oolongs to the 3 tenors: Shan Lin Shi as José Carreras, Ali Shan as Placido Domingo and Da Yu Ling as Luciano Pavarotti.

And what about Li Shan? I'd suggest Andrea Bocelli!

Enjoy!

Friday, June 18, 2010

Top Oriental Beauty 2010

De nombreuses mauvaises herbes poussent librement dans la plantation de Qingxin Da Pa dans le comté de Hsin Chu. Le ciel est couvert et gris. Quelques gouttes par ci et par là. Cela fait près de 10 jours qu'il pleut quotidiennement. Les conditions de récoltes sont difficiles, pour ne pas dire exécrables. Avec la pluie, les Jacobiasca Formosana Paoli se font plus rares.

Je vois des papillons, sauterelles et cette chenille, mais pas notre minuscule jassid vert. Tels sont les caprices de la météo. Au moins on voit que la plantation respecte l'environnement et pousse naturellement. Les bonnes récoltes furent donc rares cette année et ont demandé tout le savoir-faire des maitres de thé.
Je n'ai retenu qu'un batch de 5 kg, récolté le 1er juin 2010, l'un des rares jours ensoleillé. Il provient du lieu dit de la montagne du cheval et de la plantation adjacente à celle d'où est provenu mon OB 'parfait' en 2007.

On notera que ces feuilles sont un peu plus grandes qu'un top OB habituel. Leur cueillette est intervenue quelques jours plus tard que normal. Mais mes tests comparatifs avec des batchs aux feuilles plus 'bourgeonnées' m'ont convaincu que ce thé est le mieux réussi. Il a une oxydation plus poussée et un goût plus puissant, tout en restant très fin. Les fragrances sont de l'ordre du parfum. Il tient bien la route et permet de réaliser de nombreuses infusions.

Bref, c'est un thé d'exception qu'il faudra réserver pour les grandes occasions. Ce n'en fut pas vraiment une, mais j'étais heureux d'en avoir infusé la nuit passé. Cela me consola du spectacle affligeant de 11 joueurs qui n'ont pas su pourquoi et comment jouer ensemble (bien qu'on leur joue exprès un hymne, juste avant le match, pour leur rappeler...)
PS: Terminons sur une note positive. J'ai encore pu sélectionner un Oolong de très haute montagne de Li Shan, récolté le 25 mai. Les récoltes de haute montagne furent d'un excellent niveau ce printemps!

Tuesday, June 15, 2010

Singing an Old Oolong

Inspired by a 1949 old Oolong tea shared by Teaparker last Sunday, I rewrote Johnny Cash's amazing cover of 'Hurt'. I even recorded it for those brave readers who don't have sensitive ears.

"I brewed Old Tea today
To see if I still feel
I focus on the Taste
The only thing that's real

The leaves I pick are whole
The Old Yixing pot
They open very slow
And I remember everything

How Fine have you become
My sweetest leaves
Everyone I know drinks old tea
In the End
And we could have it all
An empire of gold
It won't let you down
It won't make you hurt

The white teapot wears a crown
Behind the Dragon head
Full of subtle sweetness
I can not comprehend
Beneath my taste buds
The feelings reappear
They are something else
I am still right here

If I could brew again
A million times or more
I would share this cup
I would find The Way

Here is the instrumental version if you want to sing along!

Thursday, June 10, 2010

"Le goût du thé est fin, son caractère change facilement"

茶之味精,而性易移 Chá zhī wèi jīng, ér xìng yì yí, écrit Tú Lóng,屠隆, (1543-1605), un mandarin de la dynastie Ming dans son livre Chá Jiān,茶箋.

Dans son livre sur la conservation du thé, Teaparker cite cette phrase dans son second chapitre. L'attention à la bonne conservation du thé ne date pas d'hier. On se rappelle que c'est durant la dynastie Ming qu'on est passé du thé compressé en galettes au thé vert en vrac. Cela rendit les feuilles sèches particulièrement sensibles. L'humidité, l'air, la chaleur ont un impact sur le caractère du thé ('qui change facilement'). Le premier objectif de la conservation est de préserver la fraicheur, la vivacité du thé.

Pour qu'un thé thé se bonifie avec le temps, il doit pouvoir changer tout en gardant une certaine fraicheur et jeunesse en lui. Teaparker s'appuie sur un grand nombre de citations d'auteurs classiques pour étayer ses affirmations. Mais c'est surtout en faisant mes expériences que j'ai été convaincu qu'une bonne conservation peut apporter un plus au thé.

Ici, je bois du Hung Shui Oolong d'automne 2009 conservé dans une jarre Qinghua. Le goût s'affine et la fraicheur reste présente.

Tuesday, June 08, 2010

Displaying teaware

This Chinese wooden display stand is a good fit for my older wares. It helps recreate a more ancient and classic feeling in my modern apartment. It has become a nice background for my simpler Cha Xi.

My mind travels in time with the simple view of these teawares. By bringing them closer, I also have more opportunity to touch and use these items. They are not merely on display for aesthetic reasons ; their purpose is to come alive by being used.

And tea remains my focus. That's why there are mainly jars on the shelves. I continue testing their impact on the tea to determine which ones are the best suited to improve my teas. Currently, I am testing my fall 2009 Hung Shui Oolong from Feng Huang, near Dong Ding.

With tea's beauty, we travel through time and space...

Sunday, June 06, 2010

Les doux emballages de thé d'antans

Teaparker a sorti un nouveau livre. Celui-ci est consacré aux vieilles boites de thé. Il examine comment les marchands de thé ont toujours su coller à leur époque et proposer des emballages remplis de sens et de beauté.

Ce matin, Teaparker m'a fait remarqué que plusieurs photos dans ce livre proviennent de France. Par exemple, la devanture d'une des plus anciennes enseigne de la capitale: Mariage Frères (depuis 1854)!

Ces anciennes illustrations montrent l'importance que l'on donnait au thé. Le conditionnement sous vide n'existait pas encore, mais on utilisait des boites qui ont su traverser le temps. Dans certaines d'entre elles, il y aurait même encore du thé... Si vous me surprenez un jour à écrire un poème, c'est que j'aurai eu l'occasion d'en goûter!

Ce livre est un bon exemple de la richesse de la culture du thé. A chaque époque, la présentation du Oolong de Formose changeait. Durant l'occupation japonaise (1895-1945), par exemple, on trouvera des illustrations de femmes japonaises buvant du Oolong au pied du Mont Fuji! Avec ces boites, le thé nous fait autant voyager dans l'espace (vers l'Asie) que dans le temps.

Wednesday, June 02, 2010

A perfect spot to drink tea

Yesterday, I fulfilled a tea drinker's dream: brewing tea in a tea plantation. I chose a spot a the edge of the jinxuan plantation above. A few stones between the jinxuan and the qingxin Oolong plantation (covered with grass) became my tea table. (See below). The view of the Wenshan mountains was clear. An fresh breeze helped to cool down the heavy afternoon sun.
I chose a simple and light tea set to travel more easily. A gas heater and steel kettle are bringing the water to a boil while I adjust my accessories: a calligraphy gaiwan, 2 singing cups, a Japanese pewter jar and a bowl by Michel François.
For such a special occasion, I wanted to brew a special tea, so I chose the Spring 2010 Shan Lin Shi Oolong contained in the jar.

As it started to brew the leaves, I noticed a tea farmer approaching. Well, the thought occured to me that I was trespassing on his property! For the glimpse of a moment I thought that I could be in trouble. In any other country, I probably would.

The farmer came right to me and I invited him to drink tea with me. He was curious and happy to see me here.
This turned out to be a wonderful encounter. He told me of his various plantations and teas. I told him he would soon harvest this jinxuan field to make Oriental Beauty. This is why I wanted to drink tea here, in a plantation without pesticides or fertilizers. The conversation was very interesting. I could see that organic farming was quite important for this friendly farmer.

My High mountain Oolong was a little too light for him. Tea farmers tend to pack their gaiwans/teapots with lots of leaves, while I prefer to drink lighter. So, for my second tea, I chose a more traditional tea, with more flavor, and added more leaves. My 2010 Hung Shui Oolong from Shan Lin Shi was perfect. Sweet, smooth, delicate and energetic.

Wonderful! I felt elated sharing great teas in a perfect spot with a new tea friend.