Monday, June 29, 2009
Professor Chen Chuan, a Chinese tea master
Friday, June 26, 2009
Oolong Beauté Orientale de 2009
Cet après-midi, je passe à celui de Hsin Chu et lui consacre une session plus raffinée. Mon thème est le nuage d'été, le cumulus blanc qui raffraichit l'atmosphère sans apporter de pluie. C'est d'ailleurs aussi le motif de mon tissu: des nuages sur fond rouge (c'est un Oolong presque 'rouge', oxydé et c'est aussi la couleur de l'embrasement, des températures estivales).
Je mets moitié moins de feuilles que du San Hsia dans le zhong et pousse les infusions bien plus longtemps. C'est un peu comme des notes semblables que celui de San Hsia, mais cela fait penser à un solo de violon comparé à un concert rock. Pureté, douceur et calme. A moins que ce ne soit un poème de Baudelaire...
"...Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté."
Thursday, June 25, 2009
2009 Summer Oriental Beauty Oolong from Taiwan
The second Oriental Beauty comes from San Hsia. Its cultivar is Qingxin Ganzhong. Hand harvested early June from the same field as my Bi Luo Chun. It's a single batch as well.
Left: Hsin Chun, Right: San Hsia.
This is one probably the only summer insect bite that makes so happy!
Picture of the second brew.
Monday, June 22, 2009
Vieux théiers, révolution culturelle et photocopie !
En Chine, cela correspond à la région de production du thé Pu-erh qui s’étend du Xishuangbanna à l’extrême sud du Yunnan (frontière avec la Birmanie et le Laos) à Simao, Lincang, Dehong et Baoshan en remontant vers le nord.
De toutes les ethnies vivant dans cette région, ce sont les Bulang 布朗 qui revendiquent la plus vieille histoire commune avec le thé. Ils auraient commencé à cultiver le thé il y a plus de 1300 ans.
De nos jours, les Bulang, toujours très impliqué dans la production de thé, continuent à honorer celui-ci par une cérémonie annuelle d’offrande à l’esprit du thé. Légendes :
- Image de gauche, des anciens du village font des offrandes (riz et feuilles de thé) au pied d’un très vieux et très grand théier.
- Image de droite, les femmes du village dance en ronde autour du même théier.
C’est par pur hasard qu’en avril dernier, nous sommes arrivés dans un village Bulang de la région de Simao au moment même ou tout les villageois étaient réunis pour célébrer cette cérémonie sous la caméra d’une équipe de télévision d’Arte qui était venu filmer l’événement.
Une fois la cérémonie terminée nous avons cherché un endroit où passer la nuit. Monsieur Su Guowen, qui était le maitre de cérémonie lors des offrandes à l’esprit du thé, nous a emmenés dans le temple bouddhiste de Mangjing 芒景, un village voisin. C’est là qu’il habite depuis qu’il a pris sa retraite d’instituteur il y a quelques années. Il s’occupe de l’entretien du temple et des hôtes de passages car les bâtiments annexes du temple servent d’auberge. De retour de notre voyage en Chine, c’est toujours par hasard qu’en surfant sur internet, nous avons trouvé de nouvelles information sur les Bulang de cette région, et sur monsieur Su Guowen.
L’article expliquait comment les Bulang de Simao avaient été dépossédés d’une partie de leur histoire, lorsque deux très vieux livres conservés dans le temple bouddhiste du village de Mangjing et racontant l’histoire des Bulang et du thé, ont été brulés pendant la révolution culturelle.
Mais il y a quelques années au cours de travaux de réfection du temple, les villageois ont trouvé une stèle qui indiquait que des livres semblables devaient se trouver dans un autre village Bulang, non pas en Chine, mais dans les états Shan de Birmanie (on trouve aussi des Bulang dans ce pays où ils sont plus communément appelés Palaung).
En 2005 trois vieux du village de Mangjing (dont monsieur Su Guowen) décidèrent d’entreprendre un voyage à la recherche de ce livre. Le voyage en bus dura plusieurs jours, puis, arrivés en Birmanie, il leur fallu encore marcher plus de quinze heures durant pour atteindre le village Bulang de Mugeng 木埂.
Ils furent très bien reçus par leurs cousins birmans. Après quelques discussions dans la langue commune et de longues cérémonies, les anciens du village acceptèrent de leur montrer le fameux livre. Au cours des deux semaines passées à Mugeng, ils purent même l’emprunter pour le photocopier et le rapporter chez eux!
Que peut bien contenir ce livre! Quelles histoires relate-t-il ?
Lors de notre séjour dans le temple, ignorant tout de cette histoire, nous n’avons pas eu l’occasion de demander de plus amples explications à monsieur Su Guowen. Mais nous pensons qu’un texte écrit sur un des murs du temple (à l’extrême gauche sur la photo) en est un court résumé.
Voici ce qu’il nous apprend :
Pendant la période des dynasties des Qin et des Han (de 220 avant JC jusqu'à 220 après JC), les ancêtres de Bulang vivaient sur les bords du lac Dian 滇池 (plus ou moins où se trouve aujourd’hui la ville de Kunming). Ils vivaient de chasse, de pêche et de cueillette. Ils parlaient la langue Pu濮, aussi leur voisins les avaient-ils surnommé le peuple Pu.
Pendant la période des trois royaumes (de 220 à 280 de notre ère), Kongming孔明, le grand stratège du royaume Shu蜀 (situé dans l’actuel Sichuan) élargit les frontières du royaume vers le sud en conquérant de nouveaux territoires et en soumettant les populations locales. Sous la pression des armées de Kongming, les Pu fuirent progressivement vers l’Ouest. Ils traversèrent le Mékong au port de Lanjin 兰津 à l’ouest de Dali (aujourd’hui Yongping永平) et s’avancèrent jusque dans un territoire qui se trouve aujourd’hui en Birmanie. Les Pu continuèrent leur chemin vers le sud, lorsque des épidémies se mirent à ravager leur groupe.
Leur chef, Aileng 哎冷 leur procura une nouvelle plante médicinale qui permit de lutter contre l’épidémie et de sauver le peuple Pu. Cette plante s’appelait « La »腊, le thé.
Plus tard, Aileng décida d’installer son peuple dans les forêts profondes des bords du Mékong. Mais ce territoire était déjà peuplé par d’autres populations et l’arrivée des nouveaux venus entraina de fréquents conflits de voisinage.
Afin que son peuple vive en paix avec ses voisins Aileng épousa une princesse du peuple Dai傣, (l’ethnie dominante de la région). Cette union apporta la paix aux Pu. La princesse leur enseigna l’agriculture, le tissage, l’écriture et la religion (bouddhisme theravada).
Les Pu firent connaitre le thé à leurs voisins. Lorsque le thé arriva jusqu’au Han, ceux-ci l’apprécièrent beaucoup.
Quelques centaines d’années plus tard, les Han mettent en place des structures administratives pour gouverner le sud du Yunnan, ce qui fit prospérer le commerce du thé vers le reste de la Chine."
Merci de nous faire partager tes découvertes fascinantes, Philippe! J'en profite pour rappeler à mes nouveaux lecteurs d'aller absolument voir sa galerie de photos de thé au Xishuangbanna. Elles sont fantastiques. Et si vous en voulez un poster pour votre coin à thé, n'hésitez pas à lui écrire afin de lui en commander.
Sunday, June 21, 2009
When it all clicks
Friday, June 19, 2009
Comparaison d'Oolongs torréfiés
Le Lishan de 2007 se distingue par sa torréfaction plus légère qui prend bien en compte son origine de très haute montagne et sa faible oxydation. Sa plus grande qualité est son énergie qui fait bien saliver dans la bouche. C'est un thé qui vit et s'exprime longtemps en bouche. Petit bémol: il y a déjà un petit peu d'astringence. Il y a un risque d'oxydation pour une longue maturation.
C'est la façon la plus traditionnelle de faire du Oolong façon Dong Ding. Ses fragrances sont celles du malt. Il y a comme un air de whiskey. C'est le plus sucré des trois. Il a un goût profond, bien charpenté. Puis vient aussi sa force et sa jeunesse, en un peu moins fort que le Lishan, cependant. Il fait le plus penser à un vin jeune, concentré et bien fait, candidat idéal pour une longue conservation. (Hier soir, j'ai rebu du Hung Shui Oolong de San Hsia de 1990: j'adore le parfum de framboise qu'il a développé avec l'âge).
Thursday, June 18, 2009
Jumping Fish & Beige Bei Dian
Tuesday, June 16, 2009
Premier Quinquennat du blog
5 years tea blogging
To celebrate the last 5 years and the next 5, I would like to give you an exceptional 10% discount on all teas and accessories in my selection (except Earth and Fire wares) until July 15.
(Then I will be off to France for a month).
Monday, June 15, 2009
Photo de thé
Friday, June 12, 2009
High Mountain Jinxuan Oolong from Lu Shan
And yet, there are some specialized wineries that make very good rosé. Likewise, there are also some excellent Jinxuan Oolongs to be found. What you need are good ingredients: a high mountain plantation, good spring weather and a farmer dedicated to quality.
The fragrances are also light and manifold: flowers, spring vegetation and a light buttery note. Each session and each brew seems different. Two days ago, while taking these pictures, I even got an intense perfume scent that was just amazing. It's one of those that makes you drink from your cup again and again and again to experience it for a few seconds each time.
A sunny afternoon is a perfect time to enjoy this Oolong. I even suggest to turn off the A/C and open the windows. When I have my A/C on, the accessories cool down faster and I don't get the same results.
I didn't feel too hot, despite the warm tea. But, just in case, for this summer Cha Xi, I added a Chinese fan to my setup.
Wednesday, June 10, 2009
Compétition d'Oolong du printemps 2009
L'association des fermiers de Lugu organise la plus grande compétition de thé au monde, avec plus de 5170 Oolongs de tout Taiwan goûtés ce printemps. D'autres compétitions locales ne réunissent 'que' quelques centaines de thés à la fois. Et pourtant, la règle de ce concours est d'un seul thé par fermier. Mais comme les exploitations sont familiales, c'est chaque membre de la famille qui participe avec son thé (le conjoint du fermier, ses parents...).
La particularité de ces thés est leur torréfaction traditionnelle, dite aussi de Dong Ding, village qui se trouve a juste 2 km de Lugu. J'y suis allé pour nouer de nouveaux contacts et pour pouvoir comparer mes Hung Shui Oolongs à ces thés primés.
Cette année, l'association a eu une bonne idée: pour tout achat de 3 kg d'Oolong de cette compétition, l'acheteur a le droit d'aller dans une salle de dégustation et d'y goûter les 10 meilleurs du classement. Cette innovation est le bienvenu, car les premières places sont souvent pré-vendues à des millionnaires (milliardaires) Taiwanais avant même l'annonce du résultat. Je manquai malheureusement de temps ce jour-là... je n'ai acheté que 2 boites (1.2 kg) d'Oolongs primés qui m'avaient l'air intéressants.