J'ai eu envie de préparer le même Oolong de compétition de Dong Ding que dans l'article précédent, mais avec une autre théière et un nouveau Chaxi. Chaque lieu de préparation a ses particularités. Dans un jardin, sur une montagne ou à la plage, on est en contact direct avec la nature. En voyage, on a l'occasion de faire des rencontres. L'avantage d'être chez soi, c'est de contrôler son environnement sonore, le grand choix de ses accessoires et de se sentir complètement à l'aise. J'adore faire mon thé ainsi! Je passe sur le préchauffage de la théière et des coupes et vous montre comment je réalise la première infusion:
A force de dire peu de feuilles et une longue première infusion pour ouvrir les feuilles roulées, il est peut-être plus simple de voir une vidéo!
J'utilise ma main (propre) pour délicatement faire glisser les feuilles dans la théière. C'est une des premières particularités de cette méthode.
Voici maintenant la seconde infusion, prise d'un autre point de vue, plus proche.
L'infusion est plus courte. Comme c'est l'été et qu'il fait chaud, je ne préchauffe pas les coupes une nouvelle fois. L'autre raison est que sachant l'infusion courte, je n'aurais pas le temps pour vider chaque coupe tranquillement. Or, il est important de verser l'eau très lentement et harmonieusement dans la théière pour cette seconde infusion.
Ce thé est savoureux pour tous les sens! Douce harmonie soulignée par la musique de Doulce Mémoire. Il s'agit d'un requiem de la Renaissance, deux termes dont l'antinomie apparente est similaire au Hung Shui Oolong. Sa torréfaction lui donne un aspect terne et des notes sèches de torréfaction, plus mort que vif, mais l'infusion le révèle comme êtant particulièrement vigoureux, puissant et savoureux. Cette force, la Renaissance la puise dans un retour au classicisme latin et grec, et la foi en Dieu ; la saveur du Dong Ding Oolong provient de la tradition de la torréfaction sur charbon de bois, inventée dans les monts de WuYi durant la dynastie Qing (1644-1911).
Et à la fin de ma cinquième infusion, je constate aussi la renaissance de mes feuilles!
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4 comments:
Thank you for this post and the short videos. It's nice to take in the details of the setting, the timing and pouring, the colour of the brewed tea, etc.
Stéphane,
Je vois que tu utilise toujours 5 petites tasses pour tes Chaxi, même lorsque tu es seul.
Pourrais tu expliquer si il y a une raison autre qu'esthétique, même si tu as déjà expliqué pourquoi tu n'utilisais pas de pichet.
Par exemple, il ne t'arrive jamais d'utiliser une tasse plus grande, style Yunomi?
Merci pour tes questions Manuel.
Le nombre de coupes dépend aussi de la taille de la théière. Celle-la est plutôt grande... Et puis il y a aussi une question d'habitude et de façon de boire le thé. Si on veut se préparer un thé pour le boire devant l'ordinateur ou au repas, une grande tasse est pratique. Mais dans le cadre d'un Chaxi, les petites coupes sont plus élégantes, légères qu'une grande tasse. De plus, le thé arrive plus rapidement à la température de dégustation 'normale' et l'on peut boire l'infusion avant que la théière (ou le gaiwan) ne se refroidisse. L'autre facteur est le plaisir de porter la coupe à la lèvre. On finit par trouver ses coupes favorites et chez moi elles sont petites.
Bonnes dégustations!
Merci pour ta réponse!
C'est intéressant de connaître ton point de vue.
Belle vidéo en tout cas.
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