Origine: Da Yu Ling (2200 mètres d'altitude), Taiwan
Récolte manuelle du 12 mai 2010
Oolong frais de très haute montagne.
Cultivar: luanze (qingxin) Oolong
3 grammes et des infusions qui se comptent en minutes.
Dans cette jarre Yuan en céladon, ces feuilles sèches ressemblent à de la jadéite vive et éclatante. Les odeurs sont subtils et concentrées à la fois. C'est du parfum de fraicheur.
Avec la porcelaine, le préchauffage est une étape importante de la préparation. Le zhong et les coupes doivent être le plus chaud possible pour réussir l'infusion et l'éclosion de ces feuilles si bien roulées.
Souvent, je préchauffe encore les coupes afin que le thé ne refroidisse pas trop rapidement et qu'il garde ses arômes le plus longtemps possible.
Toutes mes infusions furent réussies. Le thé est d'une clarté et d'une limpidité parfaite. Sa couleur est jaune claire.
Eblouissant.
C'est un thé qui glisse, saute, chatouille, titille et tapisse la bouche. La gorge le laisse passer et retient une touche sucrée. Il est entré sans se faire remarquer, tout en finesse. Et une fois avalé, on se sent rempli de sa force, de son cha qi frais et puissant, si caractéristique des hautes montagnes.
Les feuilles ouvertes sont immenses et d'une épaisseur impressionnante. On aura remarqué que son oxydation n'est pas trop légère. Elle me rappelle mon Ali Shan de ce printemps, un équilibre parfait entre fleuri et fruité.
Ce thé est si concentré et pur, que j'obtiens encore des résultats surprenants et agréables après bien des infusions. A un moment, j'ai même cru sentir des fragrances semblables à ma galette (mythique) de Lincang.
Après mes récents Cha Xi majestueux de ce mois, j'ai eu envie de faire un retour à l'essentiel. Découvrir ce thé le plus vrai et nature possible, en porcelaine. Mais, je ne voulais pas en gacher la moindre feuille avec un test en set de compétition. Aussi, je choisis mon zhong et 3 coupes 'Eau et Montagne'. Le blanc me donnera la couleur telle qu'elle est, et l'influence sera neutre au goût. De plus, la décoration qinghua de montagnes convient parfaitement à ce Gao Shan Cha.
Pour faire minimaliste, ma petite jarre Yuan convient pour entreposer et protéger les 3 grammes que j'ai pris au feeling pour cette infusion (j'ai fait la pesée par la suite).
Et pour le Cha Bu, j'ai pris mon bleu (celui qui est actuellement disponible) et l'ai plié en deux pour le rendre plus petit.
Mes orchidées sont actuellement à leur apogée. Leurs pétales blanches immaculées et leur grâce subtile sont en harmonie avec cet Oolong si frais et raffiné.
Le petit bol noir me vient de Ginkgo. Il fait écho à la tetsubin et contrepoint à la porcelaine blanche. Sa taille et sa forme vont très bien avec ce Cha Xi ramassé.
Les accessoires sont disparates: céladon ancien, porcelaine qinghua, bol tourné noir de Suisse, mais ils ont une élégance et une simplicité qui met d'autant en valeur l'exceptionnelle qualité de cet Oolong de Da Yu Ling, le nectar des dieux.
Tea Mania Mengsong (2014) and Bulang (2021)
15 hours ago