A gauche: du puerh cru sauvage de Lincang du printemps 2006.
A droite: du puerh cru en vrac du début des années 1970.
Un jour après avoir dégusté le vieux puerh en vrac, ses feuilles recelaient encore de vie et de thé. Cela m'a permis de déguster ses dernières infusions en parallèle avec mon jeune puerh de Lincang. La comparaison fut une petite révélation. En effet, infusés avec peu de feuilles, ces deux puerhs étaient étonnamment semblables. Pas leurs odeurs, mais leur force, leur pureté, leurs sensations en bouche... Le plaisir de les déguster était très similaire. Certes, il y avait un peu plus de rondeur et de moelleux chez le vieux vrac, mais, en même temps, il avait bien gardé pratiquement toute sa fougue de puerh cru. Ces 2 puerhs sont des concentrés de cha qi!
J'arrive maintenant très bien à imaginer comment un puerh aussi fin que cette galette de Lincang va vieillir. Et en sentant toute la force qu'a encore un puerh vrac de près de 40 ans, j'imagine facilement qu'il sera encore possible de le boire à 80 ans! Mais en même temps, je sais maintenant aussi qu'il n'est pas forcément nécessaire de dépenser des fortunes pour acheter une galette antique. Je peux retrouver des sensations très similaires avec des très bonnes galettes de puerh cru sauvage récentes. (Résolution de 2009: en trouver d'autres!)
Mais le puerh ancien reste irremplaçable pour goûter à la mélancolie du temps qui passe et à la promesse, non pas d'immortalité, mais de jeunesse éternelle.
Wozu Tianqing Ni 天青泥
12 hours ago