Nous continuons notre étude du mot 'thé' dans la Recherche de Proust. Ce sixième tome est le plus court (250 pages) et le plus intimiste, voire même le plus triste, et il est donc, je trouve, assez normal que le thé y soit bien moins présent. Je n'ai compté qu'une seule mention de ce mot!
"Je me serais trompé de boîte de médicaments et, au lieu de prendre quelques cachets de véronal un jour où je sentais que j'avais bu trop de tasses de thé, j'aurais pris autant de cachets de caféine, que mon cœur n'eût pas pu battre plus violemment."
Commentaire : Le narrateur explique donc que quand il a bu trop de thé, il a recours à un somnifère, le véronal, pour se calmer et pouvoir s'endormir. La vertu excitante du thé et de la caféine étaient donc déjà connue il y a une centaine d'années. De plus, l'amour du thé était tel qu'au lieu d'en boire moins, la solution du narrateur était de prendre un médicament aux propriétés inverses.
Pour éviter les insomnies, les 'thés' chez Proust étaient toujours un rendez-vous de l'après-midi, suivant en cela la tradition du thé anglais, alors que les Chinois consomment le thé à tous les moments de la journée.
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