Tuesday, February 28, 2017

Peut-on aller bien dans un pays qui va mal?

Le titre de cet article fait référence à la couverture de Philosophie Magazine de ce mois. Il pose une bonne question qui s'est posée à maintes reprises durant les décadences des empires Grecs, Romains, des dynasties chinoises Tang, Sung, Ming...

De mon côté, la crise continue (chômage, dette, croissance nulle) en la France est une des raisons pour lesquelles je préfère vivre à Taiwan depuis 20 ans. Le livre 'L'éloge de la fuite' d'Henri Laborit m'avait appris que face à toute situation on a 3 choix: se résigner, combattre ou fuir et que cette dernière option est souvent la meilleure.

Pour aller bien en France, il faut se dire que la crise (économique) que connait le pays n'est pas une fatalité. L'Allemagne a su surmonter sa réunification, la Suisse se porte bien sans appartenir à l'Europe, des millions de personnes sortent de la pauvreté chaque année en Asie... A Taiwan, les dépenses publiques sont de 15% du PIB contre 57% actuellement en France...

Le progrès technologique continue à un rythme rapide. Dans nos smartphones nous avons de plus en plus de connaissances et d'informations à portée de nos doigts. Et, contrairement au passé dynastique, le système démocratique permet d'essayer de nouveaux dirigeants tous les 5 ans au lieu d'attendre leur mort naturelle. Cela ne veut pas dire que la démocratie est infaillible, mais elle permet le mieux les ajustements de cap.
Autrefois, la fuite chez les "barbares" n'était pas envisageable. Combattre le pouvoir signifiait la prison ou la mort. Il fallait se résigner à suivre les ordres ou choisir l'exil intérieur: se retirer dans un monastère perdu aux fins fonds des montagnes. Les montagnes de WuYi dans le la province du Fujian n'abritent pas seulement les premiers Oolongs, mais aussi de nombreux temples où allèrent se réfugier les adversaires de l'empereur. Un grand nombre a certainement trouvé du réconfort et de la clarté d'esprit dans la préparation du thé là-bas!
Le Yan Cha, thé des rochers, qui pousse dans les monts de WuYi est le Graal parmi les thés. C'est non seulement le premier thé partiellement oxydé, mais la minéralité de son terroir et ses nombreuses variétés lui donne une complexité, une longueur en bouche et une finesse inégalée. Deux lecteurs Français ont pu vérifier cela avec moi récemment. Les feuilles de ma réserve furent bien meilleures que celles qu'ils avaient pu goûter/acheter en France, aux USA ou en Asie. (On conclua que leurs thés doivent être des imitations, parfois bonnes ou bien faites, mais toujours loin -très loin- de la finesse de l'original.)

On les a testé avec le mini gaiwan ci-dessus. 2 grammes et environ 3 minutes pour la première infusion (versée relativement doucement), un peu moins pour la seconde et ensuite de plus en plus long. Comme il s'agit de thé très cher et quasi introuvable ailleurs, j'ai choisi de l'offrir (2 grammes et le mini gaiwan si vous ne l'avez pas) à mes lecteurs/clients les plus fidèles et passionnés. Plus concrêtement, ce Yan Cha divin sera donc mon cadeau pour toute commande de 500 USD ou plus reçue à partir du mois de mars.

Optimiste, je dis WuYi à l'avenir!

Note: je ferai des notes plus précises des différents Yan Cha de ma collection dans des article ultérieur. (On y trouve du Shui Xian, Rou Gui, Bai Ji Guan, Qizhong, Jin Guan Yin, Bei Dou No 1, Qian Li Xiang, Meizan, DiaoJin).

No comments: