Voilà depuis plus de 4 ans que je prends des cours de gongfu cha avec Teaparker. Je continue d'aller m'instruire chez lui car il n'en finit pas de m'étonner par sa maitrise de sa technique de gongfu cha. C'est simple: chaque fois que nous faisons le même thé avec la même théière et la même eau, son thé est systématiquement le meilleur.
Récemment, nous êtions en train de faire un puerh cru d'Yiwu des années 1980, et il nous rappela un petit truc qu'il nous avait enseigné il y a longtemps et que nous avions oublié. Pour les thés murs comme les vieux Puerhs ou les Oolongs très torréfiés, il peut être préférable d'ouvrir un peu le couvercle avec le bout de son doigt pendant qu'on verse l'infusion.
(En haut à droite, vous voyez que je verse de manière classique, avec le couvercle fermé. Les 2 photos ci-dessous montrent comment ouvrir le couvercle avec le doigt durant le versement.)
Pour les premières infusions courtes, la différence n'est pas très grande car les fragrances les plus légères sortent en premier. Mais pour les infusions plus longues, j'ai trouvé que cette technique permet d'enlever ou de baisser l'amertume et l'acidité que je ressentais avec la technique du couvercle fermé. C'est comme si on créait une cheminée par laquelle les odeurs lourdes peuvent s'échapper au lieu de se mêler au thé. Cette amélioration n'est pas forcément immense, mais lorsque tous les autres gestes sont bons, elle peut faire la différence entre un thé bien fait et un thé fait à la perfection!
Ce geste n'est pas vraiment faisable avec une cordelette attachée au couvercle. Philippe a donc bien raison de couper la cordelette. (Cependant, je la garde sur ma théière en argent pour 2 raisons: je l'utilise surtout pour les thés jeunes et 'verts', et je m'en sers pour appuyer sur le couvercle durant le versement pour éviter de renverser le couvercle. Si j'appuyais mon doigt sur l'argent directement, je me brulerais.)
Wozu Tianqing Ni 天青泥
12 hours ago