Empereur Song Zhezong (1077-1100) |
1. L'empereur Song est vu de 3/4 et cela nous permet de voir que s'il est assis, le dos droit sans toucher le dossier de sa chaise. Sa position n'est pas confortable et nécessite un effort d'équilibre. Cette notion est renforcée par son chapeau avec ses branches horizontales parallèles au sol. Cela évoque le caractère Yi (un), le trait horizontal, celui qui trace la séparation du ciel et de la terre. Or, l'empereur est justement celui qui incarne l'harmonie, l'unicité sous les cieux. On constate aussi l'austérité de la décoration. Le tissu de la chaise est luxueux, mais est guère visible si on est en face de l'empereur. La beauté de cette étoffe n'est pas mise en avant, mais presque cachée. Sa robe rouge est sobre et magnifique à la fois, grâce, notamment, à ces 2 fines lignes blanches qui remontent jusqu'aux mains.
Emperor Tianqi (1605-1627) |
L'empereur Song, lui, a les traits purs et le regard droit, déterminé. Neuf cents ans plus tard, on le sent incroyablement vivant tout en êtant d'un calme olympique, presque méditatif. Regardez ses yeux et vous serez quasiment hypnotisé par son regard!
Voici, en 2 portraits, l'explication de la nostalgie des Chinois pour les Song. Ce n'est pas tant parce qu'ils furent puissants. Au contraire, les Song virent le royaume s'amenuiser et se perdre complètement face aux Mongoles. Non, ce qui rend les Song si admirables, c'est qu'ils mirent les vertus filiales, le respect des maitres, la bienveillance, l'harmonie, la culture et les arts au-dessus du paraitre. Tout avait une signification profonde, simple et pure. Et ce sont ces valeurs qu'on retrouve encore dans le chado japonais ou dans ce thé préparé à la manière des Song!
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