Tuesday, December 09, 2008

L'histoire des Oolongs d'hiver

Dimanche dernier, au Taipei Story House, a eu lieu la présentation de Teaparker et la dégustation de 3 Oolongs. Le temps fut magnifique, ensoleillé, mais frais. Beaucoup de visiteurs viennent voir cette villa construite en 1914 par un riche négociant en thé.

C'est maintenant une tradition. Chaque premier dimanche des mois pairs, Teaparker organise une dégustation de thé didactique. Après son discours, ses élèves préparent le ou les thés qu'il a choisi pour illustrer son propos.
Nous commençons par déballer notre attirail.
La boite en bois sculpté de cette dame est somptueuse. Les accessoires qu'elle renferme sont tout autant impressionnants: une bouilloire et une théière japonaises en argent. Ses coupes en porcelaine sont très fines.
Tout cela convient parfaitement pour la préparation du premier thé de cet après-midi: un Oolong peu oxydé de Shan Lin de fin novembre 2008. Très léger et frais, c'est le genre d'Oolong le plus plus populaire actuellement. On en cultive de plus en plus haut, mais pour Teaparker l'élévation n'est qu'une variable parmi d'autres. Le moment de la récolte, le sol, l'âge des théiers, l'exposition au soleil... tout cela a un impact sur la qualité.
Ci-dessous, vous pouvez voir l'arrangement de la seconde table pour le même thé:
Nous passons maintenant au second thé, un Hung Shui Oolong de Dong Ding de cet hiver également. Selon Teaparker, le Hung Shui Oolong n'est pas issu d'un théier, mais d'une certaine méthode de fabrication. Il s'agit d'un Oolong oxydé un peu plus qu'un Oolong de montagne et avec torréfaction légère. Il est donc possible d'en faire avec des théiers différents. Celui que nous avons bu est fait avec du Luanze Oolong.

Une autre appelation, malheureusement largement galvaudée, de ce thé est Dong Ding Oolong. Je dis galvaudée, car lorsque le Dong Ding était le Oolong le plus populaire, dans les années 80, tous les fermiers appelaient leur Oolong Dong Ding, pourvu qu'il était oxydé et torréfié. Une meilleure appelation est donc Hung Shui (rouge eau) Oolong. Sa couleur est plus jaune, contrairement au Gao Shan Oolong plutôt vert.

Ci-dessous, votre serviteur clôt le bal des Oolongs d'hiver avec une décoration adaptée au mois de décembre (vous reconnaissez les 2 quilts montrés le 18 et 27/11) et avec un Oolong de Dong Ding de 1980. Il s'agit là d'un Hung Shui Oolong qui a simplement été conservé au sec et au frais pendant 28 ans, sans être torréfié une seconde fois! C'est une vraie petite merveille de douce chaleur, parfait pour l'hiver. Et si concentré que je n'en ai pas encore tout tiré. 48 heures plus tard, je continue à en boire des infusions qui ont duré plusieurs heures!

2 comments:

Anonymous said...

C'est superbe! Amatrice seulement, mais j'apprécie vraiment les photos et les descriptions. On a envie d'y être... mhmm :-)

geneviève meylan said...

très intéressant sur ce sujet des oolongs... comment est le goût de ce oolong qui est plus vert ? et celui de 28 ans, pourras-tu en reparler au niveau du goût et de ce que tu as trouvé durant ta dégustation ?