Jinxuan Oolong de haute montagne |
Commentaire très intéressant reçu hier pour ce Jinxuan Oolong de haute montagne du printemps 2009:
"Ma voie du thé est pleine de long moments de silence. Pendant ces heures de disette "j'oublie" mes feuilles, parfois pendant des années, dans un meuble de bois à l'abri des écarts de température mais qui n'a rien d'étanche. Puis j'y reviens et je constate les dégâts, parfois désastreux, sur des thés que pourtant j'appréciais énormément quand je les reçus.
J'ai retrouvé quelques grammes de ce Jin Shuan de Lu Shan ce matin. Certains de mes wulongs sont encore dans leur emballage d'origine et conservés sous vide, et pour ceux-là je peux espérer que leur vieillissement se passe bien... mais celui-ci ne l'était pas. Il avait été ouvert à un moment indéfini entre 2010 et 2014. J'admets que je ne m'attendais pas à grand-chose.
J'avais tort. Déploiement de parfums fins, frais et floraux, à peine les feuilles placées dans mon gaiwan chaud. La liqueur est encore douce et sucrée, avec la rondeur laiteuse caractéristique des Jin Shuan qui tapisse ma bouche d'une façon tout à fait extraordinaire. Les notes plus vertes se sont estompées, mais cette liqueur donne encore une impression de fraîcheur. Aucune note "off" contrairement à beaucoup d'autres thés dans ma collection. Il s'épuise après la quatrième infusion, c'est là qu'on voit les ravages d'un stockage imparfait, mais quatre excellentes infusions dans ces conditions (sur un thé sans torréfaction de 16 ans !) ça tient du miracle.
Je voudrais te remercier du soin que tu mets à sélectionner tes producteurs. De tous les thés que j'ai chez moi, les tiens sont toujours parmi ceux qui survivent le mieux.(...)"
Merci Leaf d’avoir pris le temps de rédiger ce long commentaire. Cela montre à quel point cette infusion t’a charmé, au point que tu as ressenti le besoin, ou simplement l’envie, de partager ton bonheur autour de ce thé ! Ton expérience démontre que même un Jinxuan peut très bien évoluer avec le temps, même sans conservation sous vide – et ce, notamment dans des régions sèches, comparées à l’Asie. Imagine alors le potentiel d’un Qingxin Oolong de Shan Lin Xi ou de Fu Shou Shan ! En théorie, plus les feuilles de thé ont un fort potentiel, plus elles bénéficient d’une attention particulière. Réussir à faire un Jinxuan qui se conserve aussi bien témoigne donc d’une véritable générosité et d’un grand professionnalisme. Cela prouve que ce maître de thé a accompli un travail remarquable, sans jamais négliger son œuvre sous prétexte qu’il ne s’agissait « que » d’un Jinxuan ! D’ailleurs, à mes yeux, le Jinxuan de haute montagne est le thé de luxe au prix le plus abordable ! En effet, il partage de nombreuses caractéristiques avec les meilleurs Oolongs de Taïwan : une altitude de plus de 1 000 mètres, une récolte manuelle au printemps et une légère semi-oxydation.
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