Addendum (11/3).
8 hours ago
Good news: I have selected a high quality Oriental Beauty harvested in June 2007.
C'est donc d'ici que nous vient le Oolong Beauté Orientale. J'avais parlé de son histoire dans un article précédent.
L'examen de ses feuilles sèches nous rappelle pourquoi on l'appelle aussi Wu Si Cha (thé aux 5 couleurs) ou bien Bai Hao Oolong (Oolong aux poils blancs).
Je procède à la dégustation standard: 3 grammes pendant 5 minutes dans mon set de porcelaine blanche avec une eau bouillante.
Odeurs: Les odeurs fruités, sucrées et mielleuses. On remarque qu'elles sont bien pures et naturelles. C'est un bel exemple de l'Oriental Beauty classique. (Je n'en dis pas plus pour laisser libre cours à vos narines!)
Le goût: un bon équilibre entre une pointe d'acidité, du moelleux et une légère astringence sur la langue. Le tout glisse bien à travers de la gorge et est très agréable à boire. Et surtout, cette petite imperfection sur la langue semble agir pour mieux retenir les odeurs dans la bouche. C'est un thé marathonien qui reste très longtemps en bouche.
Les feuilles ouvertes montrent leur degré de semi oxidation. Ci-dessous, les flèches indiquent les endroits mordus par le petit insecte vert qui leur donne leur spécificité.
J'ai même eu la chance d'assister aux récoltes de cette plantation, début juin. Les prochaines photos sont celles dfurent prises à cette occasion.





La pause est bien méritée.


On this picture, I have repeated the tea color experiment. I have used the top grade 'lily flower' Baozhong for this purpose, a very lightly oxidized Oolong.
This kind of feeling works best with sweet teas with a lot of body, like roasted Oolongs or cooked/old puerh, I find.
Comment goûter à la différence de prix et de valeur entre un thé en sachet ordinaire et un thé ‘grand cru’ préparé en gongfu cha ? Si vous buvez les deux thés comme une simple boisson, en pensant à autre chose, alors il y a de fortes chances que vous ne fassiez pas la différence. La première condition pour apprécier le thé chinois est de mettre son esprit dans un état de calme afin de bien se concentrer sur ses gestes et ses effets sensations. Pour paraphraser Montaigne : « quand je dors, je dors, quand je mange, je mange et quand je bois mon thé, je bois mon thé ».
Une fois l’analyse sensorielle du thé passée, et à l’aide d’un peu de calme méditatif, nous sommes prêts pour apprécier le thé à un autre niveau. Pour certains, l’odeur de tel thé rappellera un endroit de son enfance. Pour d’autres, le thé les transportera dans la Chine impériale et ils se rêveront en compagnie de Confucius ou de Lu Yu. D’autres plongeront dans le monde de la potterie chinoise et tomberont amoureux des courbes de leur théière rouge foncé... 
The second set up 'feels' much better. It occupies the space with much more harmony. In the first set up, the accessories almost look placed randomly. In the second, they each look placed with great care. The effect on our mind is dramatic: we feel so much more peaceful and ready to appretiate tea with the second setting.
To set up our tea accessories, we can get inspiration from Chinese calligraphy. We can try to give balance, life and harmony to our set. In Chinese calligraphy, there is like a point of gravity in the middle of each character. Each line is drawn with energy and is beautiful to look at. And the whole has style and harmony.
J'ai aujourd'hui le plaisir de vous parler d'une autre innovation de thé à Taiwan. Il s'agit d'un thé rouge de la Côte Est de Taiwan. Commençons donc par un peu de géographie: Taiwan est une ile très montagneuse avec un long massif qui s'étend pratiquement du nord au sud et qui coupe l'ile en deux. A l'ouest, faisant face à la Chine, on a une assez large plaine qui regroupe environ 90% de la population et pratiquement toutes les industries. A l'est, face au Pacifique, la zone habitable est bien plus restreinte, si bien que cette zone est bien moins développée et donc plus sauvage. 
Les plantations n'utilisent pas de pesticides afin de favoriser la multiplication des Jacobiasca formosana Paoli, ces mêmes petits criquets qui mordent la Beauté Orientale et le Guei Fei. Ils jouent le même rôle pour développer des arômes intenses de manière naturelle. C'est une technique 'bio' de mieux en mieux maitrisée à Taiwan (l'exemple du Guei Fei ci-dessus n'était pas pris au hasard). L'oxidation est ensuite poussée à pratiquement 100% afin d'obtenir un thé rouge particulier plutôt qu'une copie de Beauté Orientale. Cette oxidation complète convient aussi mieux à ces feuilles qui ont grandi dans des conditions plus extrèmes. 

Conclusion: la première fois que j'ai goûté à ce thé, on m'avait offert un échantillon de qualité exceptionnelle: les odeurs étaient celles du Chanel numéro 5. Vraiment incroyable. D'ailleurs, bien que tout récent, ce thé s'est déjà distingué à Taiwan en remportant une importante compétition de thé. Avec une bonne combinaision des 3 éléments fondamentaux: le sol, le climat et le savoir-faire, ce thé rouge a tout pour devenir un nouveau classique de Taiwan.


I made this discovery during my first tea classes with Teaparker. When we, the then unexperienced students, brewed an Oolong tea, it would either taste weak, bitter, astringent... But when Teaparker brewed the same tea, it would always taste great, sweet and smooth. No matter how expensive or cheap the tea was. One day, he even showed us how to brew a Lipton tea bag: Pre-heat the cup, fill it with hot water, then carefully let the tea bag in the water and swing it in the water with the string. After a while, the tea is released in the cup (easy to see with a white cup). Take the bag out. Let it drop a little, but don't squeeze it. The result was much better than when you forget your teabag in the cup.
Tea brewing skills matter a lot when preparing tea. There are so many parameters that influence tea. And most teas are so sensitive that any variation will have an impact on the brew. Oolong is a particulary good, sensitive tea to learn how to brew tea by experiencing the effect of changing parameters. And since you don't have to flake it (like puerh), it's easier to brew repeatedly with the same tea and have a good basis of comparison.
A good way to know how much your gongfu cha skills add to your tea is to compare the tea you brew with the same tea brewed in a standard way. Professionals in tea competitions use always one standard way to brew all their teas: a white tasting set, just boiled water, 3 grams of tea and 5 minutes brewing time. (Some people have slightly different parameters, but what is important is that they don't change them). Tea buyers and judges use this standard way not just to give all teas a level playing ground, but also to see how they perform under the stress of a prolonged brewing time. One of the ideas is that if a tea is good after such a long brew, it is likely to be good under most circumstances, provided the person brewing tea has a minimum of tea skills. The other idea is to brew a cup where (almost) all the flavors of the leaves are released. So, the evaluator can quickly smell and taste everything the tea contains, the good and the bad.
What comes out in your cup of tea depends on your brewing skills. Did you understand how the tea is brewed best? What water to use? Which teapot? Which temperature? How many grams? How long? How quick to pour the water in the pot? How quick to pour the tea out?... Each tea is different and will be best in when brewed in a particular way. And remember, gongfu cha doesn't mean brewing tea for just a few seconds and then increasing the infusion time with each brew. Some of the best teas will actually perform better when brewed long.
For this reason, I think it would be best if we separate our tea tasting experience in 2:
"Q: les théières Yixing, j’en ai 13 que j’ai remplies d’eau pour voir leur contenance exacte : elles vont de 0.6 à 25 cl.
Je voudrais maintenant savoir avec précision la quantité de thé à y mettre : pour 10 cl, 15 cl, 20 et 25 cl, je crois que j’ai tendance à en mettre trop. Je n’ai jamais utilisé celle de 0.6 cl, l’ouverture carrée fait un peu plus d’un cm mais je la trouve jolie, as-tu connaissance qu’on emploie (et surtout pourquoi) une si petite contenance ?"
Certains thés sont meilleurs légers, d'autres sont meilleurs plus concentrés. Les 2 moyens principaux de jouer sur cette concentration sont le grammage et le temps d'infusion. Les thés de qualité inférieure se prêtent plutôt à des grammages élevés et des infusions courtes. (Et vice versa). Mais il y a aussi des exceptions à cette 'règle'. Je pense notamment aux Oolongs torréfiés de Wu Yi (fort grammage et longue infusion). Mais pour arriver à un grammage précis, il faudrait connaitre exactement le thé qu'on veut infuser: quel est son degré de qualité? Est-ce un puerh de plantation ou sauvage ou un mélange? La qualité des feuilles est-elle assez bonne pour qu'il tienne sur des longues infusions ou bien a-t-on un thé cueilli mécaniquement avec de nombreuses coupures (auquel cas on fera des infusions plutôt courtes). Ainsi, les feuilles du haut du sachet sont forcément plus endurantes que les dernières qu'on recueille au fond...
Quand je prépare un thé, un grand nombre de circonstances vont m'amener à mettre plus ou moins de thé dans ma théière:
J’ai également été rechercher les magnifiques théières en argent reçue de ma grand-mère et qui dormaient au fond d’un vaisselier. Je les ai nettoyées (du moins l’extérieur) mais n’ai pas osé m’attaquer à l’intérieur, l’une est quasi vierge mais l’intérieur de l’autre est tout noir et sent encore (malgré ses 33 ans de sommeil) le thé « anglais », que ma grand-mère et sa sœur (épouse d’un Anglais) buvaient à l’époque… Que faire ? Je me suis risquée à infuser un Pu Er de 15 ans dans l’autre mais il avait un goût de vieux grenier humide, (pas désagréable mais spécial) qu’il n’a pas avec mes théières en Yixing.
"Q: Si je n’avais pas vu ta photo, je te donnerais un âge beaucoup plus respectable, en me basant sur ton savoir, je me suis même demandée si tu n’étais pas une réincarnation de Lu Yu ?"
Last Sunday, with Cha Ren Ya Xin, we each aimed for the perfect tea set for our tea (see next article). But it should also be a very personal tea set, not just a collection of expensive accessories. For instance, all the tea cloths you see where hand made by each tea person (I'm the exception: my mom did the cloth -thanks again mom!-) and the teapots, gaibeis, tea cups are our own. And the tea pot stands were made by one person of our group who started this hobby after taking the tea classes.
The one I got looks kind of big and clumsy, but I find that it fits my Dragon tetsubin perfectly (please, can I keep it!). And from the texture, you can right away see that it's an ancient piece. 
It looks like a white tower. With the raw steel (tetsubin) and the fire, it reminds me of a medieval foundry or even of 'The Lord of the Rings'!
This closeup shows the glowing charcoal in the Ni Lu. Hot!