Le paquet est arrivé samedi dernier. Voilà une semaine que je teste les coupes et théières cuites par David Louveau de la Guigneraye dans son four à bois.
Les bateaux à thé du set à puerh cuit du dernier envoi sont vendus. J'ai donc du utiliser l'oreiller à théière de Michel (que je salue au passage).
David m'écrit qu'il y a une "petite erreur par rapport au cahier des charges. C'est la contenance qui est plus importante, malgré la même quantité de terre." On passe de 13/14 cl à 18/19 cl. Cela veut dire que les parois sont plus fines! C'est un signe aussi que le tournage et travail de David s'affine à force de répétition et d'entrainement.
Il est intéressant aussi de voir sa progression en comparant avec cette cette théière semblable d'il y a 2 ans. L'anse a une taille plus harmonieuse. Sa prise, un peu carrée, est plus stable. Le couvercle est joliment bombé au lieu d'être plat. Les parois internes du couvercle sont longues. Et le bec a plus de finesse. Chaque détail va dans la bonne direction et ce sans compromettre le style propre à David Louveau.
La forme est une chose, le matériau en est une autre. Alors comment est la glaise?
"C'est la plus belle cuisson en 5 ans !!! La terre est cuite à son meilleur." m'écrit David avant de m'envoyer son paquet.
"La confiance, c'est bien, le contrôle, c'est mieux." est la devise des contrôleurs de gestion, le métier que j'ai exercé avant de tomber dans le monde du thé. Alors, on va voir cela.
Le son du couvercle est plus mat que celui des théières de 13cl recommandées pour le puerh cuit. Par contre, la texture de la glaise semble cuite plus en profondeur. Les coupes libres sont particulièrement dures et ont de jolis changements de couleurs, témoin d'un feu particulièrement puissant.
J'ai fait du jeune puerh cru (de Lincang). Le résultat fut époustouflant. Le thé gagne en vivacité sur la langue et en profondeur. Je constate si peu d'absorption des arômes que je teste ensuite avec le Hung Shui Oolong d'automne 2009. Le résulat est très bon aussi. Ce n'est pas fin comme avec une zhuni, mais cela a de la force et de l'ampleur qu'on a pas en porcelaine. J'en viens même à essayer avec du Jinxuan Oolong frais de Lu Shan, très léger! La haute température atteinte par la théière permet d'en sortir beaucoup, mais, en même temps, je remarque que les fragrances les plus fines ont, cette fois, été masquées par la théière. Avec un Oolong frais moins haut de gamme le résulat serait probablement meilleur...
Jusqu'à présent, je conseille exclusivement les théières et coupes de David pour le puerh. Mais cette fois-ci, sa cuisson a fait des merveilles et il est même possible d'y faire du très bon Oolong torréfié.
Et j'adore le petit oiseau sur sa jarre!
Merci David et un grand bravo!
The Chanoyu Hyaku-shu [茶湯百首], Part III: Post 58.
18 hours ago
2 comments:
Bravo ! j'aime beaucoup la théière
Merci Ginkgo,
mon article du 30 juin montre cette théière sous toutes ses coutures.
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