Les thés verts du printemps sont d'excellents compagnons estivaux. Leurs infusions légères sont rafraichissantes et désaltérantes. Mais si l'on cherche à combiner chaleur et finesse printanière, je conseille mon Dian Hong sauvage (voir aussi le compte-rendu de Vacuité). Récolté en avril (2011), ses feuilles ont l'élégance et la fraicheur des premières récoltes de l'année. On remarque un grand nombre de petits 'poils' caractéristiques des bourgeons. Ceux-ci sont particulièrement longs, car ils proviennent de théiers anciens.
Cette petite théière en porcelaine qingbai (qui existe aussi en blanc ivoire) permet d'infuser ce thé de manière économique: quelques feuilles suffisent pour de nombreuses infusions. La porcelaine restitue particulièrement fidèlement les fragrances des thés rouges.
L'infusion dorée est d'une limpidité cristalline. Cette pureté se retrouve aussi dans le goût, la sensation de bien-être dans la bouche. Une énergie puissante propage sa chaleur dans tout le corps (cette énergie, ce cha qi est particulière aux théiers sauvages à puerh ; mais elle a plus de chaleur grâce à l'oxydation totale des feuilles).
Les odeurs fruitées sont entièrement naturelles et me transportent au plus profond d'une forêt dans la montagne ensoleillée.
Le bonheur est naturel!
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7 comments:
Je me répète un peu (visiblement il y'en a besoin!) mais une fois de plus il est bien je pense d'éviter de jouer aveuglément au jeu marketing trop courant qui consiste à appeler sauvage tout et rien, et en particulier ce qui n'en est pas!
Qu'y a t'il derrière ce thé noir? Un cultivar à grande feuille de puerh, ce qui certe est qq chose d'assez intéressant, peu courant bien que de plus en plus "à la mode", mais ça s'arête là.
Aller vers la connaissance c'est peut être commencer par apprécier les choses pour ce qu'elles sont: un bon thé noir produit à partir d'arbres originaire du Yunnan, sans avoir à sortir tout le folklore qui fait rêver (mais évite aussi de comprendre qq chose à ce qu'on boit!), à commencer par ces prétendus arbres millénaires...
Olivier
Suite à la lecture de ce commentaire critique, j'avoue avoir un peu paniqué.
Pour me rassurer, j'ai invité plusieurs “amis” afin de tester du thé “sauvage” provenant de chez Stéphane.
Protocole de test :
1 type de thé : thé “sauvage” provenant de chez Stéphane
3 types d'eau :
1. eau “de source”
2. eau “potable traitée”
3. eau “polluée”
3 sources de chaleur :
1. source de chaleur “originelle”
2. source de chaleur “ordinaire”
3. source de chaleur “déficiente”
3 types de récipient :
1. récipient “immaculé”
2. récipient “avec trous dans la paroi”
3. récipient “utilisé sens dessus dessous”
Eh bien je peux vous rassurer tout de suite : la boisson ayant pour ingrédients le thé “sauvage”, provenant de chez Stéphane, utilisé dans un récipient “immaculé”, mélangé à de l'eau “de source” amenée à ébullition au moyen de la source de chaleur “originelle” s'est avérée un pur nectar...
Olivier,
Restons zen! Nous avons des définitions différentes pour ce qui est 'sauvage'. Pour toi, le puerh sauvage est "génétiquement différent, suite à des centaines d'années de mutation, la composition de leur feuilles est largement différente, et ils possèdent des aromes et de propriétés qui n'ont rien à voir avec les théiers cultivés, mme vieux de 1000 ans" (je cite le message que tu m'as envoyé). Bref, l'appelation sauvage est liée au cultivar.
Pour moi, je ne me focalise pas sur le cultivar, mais sur les conditions dans lesquelles grandissent ces arbres. Les théiers de puerh dont sont tirés ce thé rouge poussent dans la haute montagne de manière sauvage, naturelle, sans autre intervention de l'homme que la récolte. (On laisse la nature faire). Ils ont plus de 100 ans (j'ai écrit 'centenaires', pas millénaires).
Personnellement, je trouve que l'adjectif 'sauvage' correspond mieux à cette réalité et est moins marketing que 'bio' ou 'organique'. Ces 2 derniers adjectifs à la mode vont mieux avec des plantations où le fermier utilise des méthodes naturelles (engrais naturels, desherbage mécaniques...) pour entretenir ses cultures en respectant la nature.
Mais je reste ouvert à d'autres adjectifs pour décrire ce thé. Sauvage ne me convient pas entièrement non plus. Cela permet de comprendre la pureté et l'énergie des infusions, mais à cet adjectif manque les connotations d'élégance et de finesse que possède ce thé, grâce à sa transformation par le fermier.
Même un diamant brut a besoin d'un tailleur pour faire ressortir sa pureté et son éclat. Les feuilles les plus naturelles (pour ne pas dire sauvages!) ont besoin d'un bon process (de fabrication ET d'infusion) pour donner le meilleur d'elles-mêmes et devenir un 'pur nectar' (merci Patrick!)
Patrick, je ne comprends ni ta panique ni ton procédé de tester ce thé. Pourquoi infuser ce thé(qui à quand meme un prix élevé, il faut le rappeler) avec de l'eau polluée, avec une source de chaleur deficiente? C'est comme boire un bon vin à une température inadéquate dans un gobelet en plasique.
Pour en revenir au thé, il m'a tout de suite rappellé un qimen que j'ai bu il y a bien 6-7 ans. C'est sympa, mais je ne ressens pas spécialement son origine "sauvage". (ni dans le gout, ni dans le qi). Je serais curieux de gouter un Dian Hong standard pour voir la différence. Par contre, celui-ci est bien sauvage dans les impuretés qu'il laisse dans la tasse!
Alors contrairement à beaucoup d'autres j'aime beaucoup le thé rouge et particulièrement ceux que Stéphane propose de temps en temps. J'ai encore un thé rouge de Nantou de 2007 qui est magnifique, et qui coutait une fraction du prix de ce Dian Hong. A chacun son plaisir!
David (de Berlin)
Cher David,
Merci pour ton commentaire. J'ai juste une question concernant les 'impuretés' que ce thé laisse dans ta tasse. Je me demande si tu ne confonds pas les 'hao', poils des bourgeons de thé (et ils sont très nombreux ici) avec des impuretés. Or, ces petits poils sont complètement naturels et pas impurs du tout.
David,
Il s'agit simplement d'une allégorie à l'intention d'Olivier...
Il ne me viendrait pas à l'esprit de galvauder un si bon thé.
Patrick
Superbes photos Stéphane.
Elles véhiculent bien l’atmosphère.
Tout comme vous, j'aime particulièrement prendre le temps de préparer le thé dehors. Mais pour ma part, tout particulièrement sous la pluie -- La terre s'anime, l'humus redeviens souple et aérée, révélant ces parfums minéral, boisé, ...
Cela complimente parfaitement le thé.
Bien amicalement,
Dulac
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