Pour bien commencer la semaine, je vous propose d'admirer cette théière de collectionneur. Elle a un joli grain particulièrement rugueux. La forme est harmonieuse et donne une impression de stabilité et de force presque martiale ('Jun' signifie 'général' en chinois et 'De' signifie 'honneur').
La calligraphie ci-dessous (de la poésie que vous ne me demanderez pas de traduire) est très réussie. Les traits ont de la force et suivent les règles de la calligraphie à l'encre pour les accentuations (le trait s'épaissit sur la fin de la ligne). On remarque aussi des traces humides sur le bas de la théière: mon ami collectionneur ne la garde pas seulement sur son étagère, mais s'en sert régulièrement pour préparer son puerh!
2004 HTC shou pu'er and 2011 Xishuangbanna
19 hours ago
3 comments:
Merci de nous faire partager ceci... il est toujours extémement plaisant d'admirer ces théières d'artisants. Elles ont toutes quelque chose d'unique. Je ne m'en lasse pas.
Plus j'avance dans la découverte des théières (et dans mes acquisitions), plus je me rends compte que le sujet est vraiement très complexe: chacune a véritablement une personnalité qui lui est propre suivant la terre, la forme, l'épaisseur des parois...
Je prends aussi conscience qu'il n'existe sans doute pas de "théière parfaite"... Certaines qualités (comme la précision, la capacité à donner du corps, du "gras", de la rondeur, une bonnel longueur en bouche etc.) ont bien souvent leur rever ( une certaine rudesse, de la confusion, un rabotage de notes subtiles, une insuffisante tenue de la chaleur etc.).
j'ai aussi pris conscience récement que notre manière occidentale était, à mon avis, trop centrée sur les notes de tête, les fragrences et parfums. Peut-être dégustons nous trop avec le nez et pas assez avec la bouche et sa capacité à ressentir une multiplicité de textures différentes, les arômes, sur la persistence d'une sensation ???
j'ai donc progressiveemnt appris à me concentrer sur multiples dimensions d'un thé: son attaque, son bouquet, sa texture en bouche, son évolution, sa cohérence, son fondu, son homogénité.
Cela me parrait essentiel pour notre capacité à apprécier les thés traditionnels et les "grands crus", car c'est bien souvent c'est par la cohérence de toutes ces dimensions que ces "grands crus" se ditinguent des thés "ordinaires" d'une même variété (par ex: un dong ding ordinaire et le dong ding n°7 de la compétition, oriental beauty et sa version "parfaite") .
C'est justement ici que le choix de la théière va jouer son rôle fondamental car c'est elle qui va pouvoir rendre avec plus ou moins de bonheur, d'élégance et de brio, toutes ces caractériques et dimensions de ce fabuleux brevage qui nous passionne.
Stéphane, as-tu eu l'occasion de gouter au thé fait par cette théière?
THOMAS DE B.
Thomas,
Je suis très d'accord avec toi: les fragrances ne sont qu'une partie du plaisir du thé. Sinon nous serions tous des adeptes des thés parfumés!... De l'attaque au goût, à la texture, puis au finish et à l'arrière-goût jusqu'au cha qi, le thé touche notre corps et rentre en symbiose (plus ou moins réussie) avec lui. Là se joue les plaisirs qui durent.
J'ai pu boire un peu de puerh de cette théière. C'est il y a plusieurs semaines déjà. Mais je me rappelle qu'il était très bien structuré, ample et moelleux.
Magnifique théière !!!
Jonathan
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