Hélène m'écrit: "Je suis en train de déguster, en t'écrivant, le Baozhong semi-sauvage, récolte de printemps 2007, origine, Wen Shan : Hum !! Ravissement à l'ouverture du paquet (je ne l'avais pas encore goûté ... ) : j'adore, ce côté chaleureux qui se révèle dès les feuilles sèches !
Je perçois déjà, les fruits mûrs compotés (mirabelle, prune, osmanthus ...), légèrement miellé, foin, chocolat chaud, marrons glacés ... Bien entendu, tout ceci se révèle dans la tasse avec beaucoup plus d'ampleur, assorti d'une perception minérale et sucrée et plus l'infusion se poursuit (j'ai décidé d'infuser, pour ma première dégustation, les feuilles directement dans une théière de 60cl en céramique très fine, et non dans le filtre afin de ne pas contrarier l'épanouissement des feuilles), plus le côté minéral se transforme en une note d'herbe fraîchement tondue ... je goûte à nouveau ... oui, difficile car je retrouve tout de même le minéral dans le sens : caillou tout juste sortie d'un torrent déferlant la pente d'une montagne, que l'on sucerait. Ah !! J'attendais ce moment précieux qu'est la dégustation de ces admirables feuilles, qui ne cessent de m'émerveiller de par leur diversité d'expressions aromatiques d'un thé à l'autre : tout simplement "magique" ! Mère nature, tu nous combles !
Suite, à mon petit commentaire à la suite de ton avant dernier article, aurais-tu la très aimable attention de me préciser les contenants appropriés pour conserver (en fonction du temps : moins d'1 an, environ 1an et plus d'1 an, si cela est intéressant, bien entendu !) au mieux les thés de ta sélection."
Merci pour ta jolie description de mon Baozhong semi-sauvage. Je te renvoie tout d'abord à un article sur le stockage de thés frais. Pour bien conserver la plupart des thés, il faut les garder dans un endroit frais, sans odeurs, sans soleil, sans humidité et avec un minimum d'air. Pour le contenant on le choisit neutre au goût et sans altération avec temps.
Les grossistes traditionnels, à Taiwan, utilisent des sacs en tissu blanc (qui reflètent la lumière) par-dessus un ou deux sacs en plastique. L'avantage du sac en plastique est qu'on peut adapter sa forme de manière à ne pas avoir de 'poche' d'air. C'est pourquoi, je conseille d'adapter cette technique en utilisant le sachet en plastique dans lequel est livré mon thé. L'idéal est ensuite de mettre ce sac, bien refermé, dans une petite boite, un tiroir...
Ce conseil vaut pour tous les types de thés mis à part les puerhs. Une petite exception à cette règle sont les Oolongs dont la forte torréfaction est encore très présente en bouche (un surcroit de sec qui peine à se transformer en moelleux) ET qu'on veut déguster dans les semaines qui suivent. Pour adoucir ces Oolongs qu'on veut boire rapidement, on pourra les mettre dans une jarre en glaise d'Yixing poreuse (cf photo).
Pour les germanophones, je vous invite à lire les derniers articles de Meng-Lin. Elle traite ce même sujet actuellement. Pas étonnant, car l'hiver est la bonne saison pour boire du Oolong torréfié et donc aussi des Oolongs d'un certain âge.
PS: Je n'aime pas trop les boites en fer. Je trouve qu'un mauvais goût apparait avec le temps.
2 comments:
Merci beaucoup Stéphane !
Je garde tes thés également dans les sachets : j'opterai de les mettre dans les boites métalliques avec ces derniers.
La jarre en photo est de même taille que celle que tu proposes dans ta sélection ?
Hélène
Cette jarre est à mi-chemin entre les petites et les moyennes.
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