Les feuilles fraiches (ci-dessus) de ce thé proviennent de cette plantation abandonnée de Feng Huang, photo de gauche.
Cultivar: Luanze Oolong.
Récolte à la main le 6 mai 2009.
Ce thé n'est pas exactement un Guei Fei Cha, Oolong concubine. Il a été récolté un peu plus tôt, fin printemps, plutôt qu'au début de l'été.
Cela explique que son oxydation est un peu moins forte que pour du Guei Fei Cha (ou de l'Oriental Beauty).
Ses feuilles sont plus petites que pour du Guei Fei, et elles ne sont pas roulées, comme pour du Oolong de Dong Ding, mais ouvertes.
Les feuilles de cette plantation sont très diverses, ce qui leur donne un air brut. Ainsi, cet Oolong Concubine est 'sauvage' à double titre: par son origine, une plantation abandonnée, et son apparence sèche très variée.
Test de compétition: 3 gr et infusion de 6 minutes avec de l'eau de source bouillante.
Les odeurs du thé sont fruitées: pomme et raisin. Je retrouve aussi des fragrances lourdes d'orchidées, puis des notes de miel. On est très proche du Oolong Concubine, mais avec plus de pureté. Les feuilles chaudes sentent particulièrement naturelles. Aucune trace d'engrais, il n'y que du naturel!
Au goût, ce thé glisse très facilement en bouche et dans la gorge. Cette infusion longue laisse ensuite apparaitre un peu d'astringence (fruitée et pas nécessairement déplaisante), et une pointe d'amertume. La longueur en bouche est bonne et soutenue. Mais le plus étonnant, c'est comme ce thé monte à la tête. Sa force déclenche une petite 'ivresse' très relaxante!
Conclusion: Cet Oolong Concubine se distingue par son parfum fruité pur et naturel, un goût pas complètement domestiqué et la force de sa nature 'sauvage' dans un cha qi enivrant.
Recommandations: Pour optimiser le goût de cet Oolong Concubine 'sauvage', je recommande de verser l'eau juste bouillie très doucement et régulièrement. Les premières infusions seront les plus courtes que les dernières.
Cha Xi: La première couche brune est une longue nappe brune faite avec de longues feuilles séchées et tressées, puis un Cha Bu orange. A gauche, le bol de cuisson longue jaune et orange de David Louveau. Un plateau en céramique blanc et un set de compétition de thé en porcelaine. Tetsubin sur Nilu ancien à droite. Plante verte et orchidées oranges dans un petit vase David Louveau.
3 comments:
Joli Cha Xi, j'adore ces tons marron orange...
Ce thé me fait bien envie aussi ...
Si tu dis que cette plantation est abandonnée, qui a récolté et transformé ces feuilles ? (c'est toi...?? ;-)
Merci pour ta question.
Le fermier ne récolte pratiquement jamais les feuilles lui-même, surtout quand la récolte se fait à la main. Cela demande trop de main d'oeuvre et de doigté. Ce sont les (vieilles) femmes du village qu'il engage au jour ou bien au poids pour récolter les feuilles.
Dans ce cas, le fermier retraité a laissé mon ami fermier organiser la récolte et il a été en fonction du poids des feuilles récoltées (par ces cueilleuses expérimentées).
Je viens de recevoir mon colis. Mon goût immodéré pour les thés "à petites morsures" m'a poussé à essayer cette découverte tout de suite. Effectivement lorsque on ouvre le sachet, le parfum est très fleuri et dégage un rayon de soleil. Les couleurs nous rappellent le printemps: vertes, oranges, brunes. Nous ne sommes pas loin du rendu d'un Oriental Beauty avec ses cinq couleurs. Cette magnifique palette affirme cependant sa différence par le vert printemps prédominant. Le thé de la concubine est de part mon expérience plus sombre en couleur. Au goût, on retrouve le caractère du guei fei cha et la subtilité de l'OB dans une gracieuse harmonie. La faible oxydation de ses feuilles semble l'éloigner des OB et pourtant on retrouve un peu de sa saveur. L'art des sauterelles est étonnant :) Merci Stéphane de nous faire partager cette découverte nourrissante pour nos yeux, notre nez et notre palais.
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