Le gongfu cha est source d'attention et de plaisir pour nos 5 sens. Voilà une liste non exhaustive de manières d'observer, d'évaluer et d'apprécier le thé (adaptaté du formulaire de dégustation de Teaparker):
1. La vue:
Aspect des feuilles sèches: On peut d'abord regarder le thé dans son emballage.
Couleur des feuilles sèches: Et on regarde le thé qu'on s'apprête à faire sur un la soucoupe ou dans une coupe de thé.
Couleur du thé (dans la tasse)
Clarté du thé:
Aspect des feuilles ouvertes: d'abord le tout dans le gaibei, puis, après la dernière infusion, on sort quelques feuilles qu'on place sur la soucoupe du gaibei ou sur le couvercle retourné.
2. L'odorat:
Les feuilles sèches: de la partie qu'on va préparer.
Le couvercle: le dessous du couvercle du gaibei reçoit de nombreuses aromes. Les sentir permet de savoir quand l'infusion est prête. Mais on peut aussi le sentir quand le thé a été versé.
Le thé: bizarrement, souvent moins aromatique que le couvercle ou le verre vide.
Les feuilles de thé chaudes: après avoir vidé le gaibei. On sentira aussi le gaibei après avoir sorti les feuilles: si l'odeur est encore forte, cela veut dire que le thé aurait pu faire d'autres infusions.
Le verre vide: il sert ainsi de wen xiang bei aussi! Ou bien la cruche vide!
3. Le goût:
Sucré: sur le bout de la langue
Persistance du moelleux: quelles transformations de goût y a-il dans le temps?
Acidité/astringence: sur l'arrière et le côté de la langue.
Dans la gorge: le thé est-il assez fort pour être ressenti jusque dans la gorge?
Impression de sec: Quelle est l'impression finale du thé?
4. Le toucher:
Celui qui fait le thé a le droit de le toucher directement avec ses mains. Quelles impressions en tire-t-il? (Avec l'expérience, vous remarquerez que le bon thé a une présence physique bien marquée.)
Il y a également le plaisir de toucher la porcelaine et celui de porter la coupe de thé à ses lèvres. Remarquez-vous comment la forme de la coupe change ce plaisir (et même le goût du thé!?)
5. L'ouïe
C'est le son de l'eau qui entre en ébulluition, puis celle qu'on verse dans le gaibei et les coupes. C'est aussi le son des emballages de thé, le cliquetis de la porcelaine. Et le silence de la dégustation...
Par-delà les sens, le thé est aussi un plaisir culturel, spirituel capable d'ouvrir les portes d'un grand nombre de disciplines. C'est ce que nous verrons la prochaine fois.
The Chanoyu Hyaku-shu [茶湯百首], Part III: Post 58.
3 hours ago
2 comments:
Pour le sens de l'odorat, qui participe de moitié je pense au plaisir ressenti lors de la dégustation, n'est-il pas important de pratiquer une rétro-olfaction ? Expirer lentement par le nez lorsqu'on boit et déglutit nos gorgées ?
Belle initiative, en tous les cas, je vais suivre avec grand intérêt vos contributions.
Your photos are always so lovely, I don't need to be able to read the language!
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