Ces vacances du Nouvel An Chinois tombèrent bien pour moi pour lire le nouveau livre de Michel Houellebecq, Sérotonine. Sans trop divulguer de l'histoire, ce roman n'est pas très joyeux. Il raconte l'histoire d'un Français de 46 ans (2 ans de moins que moi), diplômé d'une bonne école de l'enseignement supérieur (pareil) et qui a connu une succession d'histoires d'amour avec des hauts et des fins malheureuses (qui n'en a pas connu à un moment de sa vie?). Il devient dépressif et a besoin de prendre un médicament pour lui apporter la sérotonine nécessaire à son vague à l'âme.
Malgré ce résumé pas bien gai, ce livre se lit très facilement et avec un certain plaisir, car il nous permet de mieux comprendre l'état d'esprit de notre époque et comment fonctionne, ou plutôt comment ne fonctionne plus la société française. Et pourtant, le narrateur devrait tout avoir pour être heureux. Il est un haut fonctionnaire bien payé et vit dans un certain luxe. Mais il se rend compte que son boulot n'a pas d'impact positif pour ceux qu'il est censé aider et, de tout de façon sa carrière l'intéresse moins que sa vie sentimentale. Or, il pense avoir raté le coche pour se marier et fonder une famille.
Le roman commence par la prise de ce médicament le matin, en même tant que la tasse de café et la cigarette! Ces trois substances semblent bien aller ensemble. On passe d'une addiction légère à une autre, de plus en plus dure. La cigarette a pour effet de détruire les papilles. Elle oblige à déguster des boisssons au goût très prononcé, comme le café, de préférence serré, pour faire un effet.
Certes, le thé contient aussi un excitant un peu addictif, la théine. En fait, d'un point de vue chimique, c'est exactement comme de la caféine. Mais le thé, bien compris et bien pratiqué, ne nous entraine pas sur un chemin de la destruction, mais sur celui de la beauté et de la vie!
J'en veux pour preuve ou pour exemple mon blog. Le thé est, par essence, un produit semi-fini très sensible à la manière dont on le prépare. Il va y avoir des échecs, comme les thés que je ratais systématiquement avant de prendre des cours de thé. Mais les succès sont délicieux. Cela vous motive à apprendre, à favoriser la qualité sur la quantité, à être concentré sur le moment de l'infusion et de la dégustation... En effet, le thé est surtout un breuvage très fin qui ne s'apprécie pleinement que dans un certain état de calme et d'attention.
Aussi, le thé ne conduit ni à la joie hopla boum, ni à de franches rigolades! Et c'est vrai que l'on a du mal à apprécier le thé si on va mal au départ. Le thé n'est pas un remède à tout comme certains aiment le présenter (contre le cancer, pour maigrir...). Il ne remplace pas les amis, l'amour, la famille, les enfants, de vraies vacances...
Mais un Chaxi reste un moment formidable pour transformer une simple infusion en un acte créatif, artistique en connection avec la nature (par les feuilles de thé et la plante qui ornera le Chaxi) et avec soi-même en êtant bien concentré sur tous ses gestes. Tant de portes s'ouvrent, les unes plus intéressantes que les autres. Pour suivre sa voie, il suffit alors d'aller vers la lumière!
A tous les lecteurs déprimés par Sérotonine: au lieu de vous saoûler aux alcools forts, enivrez-vous de
bons thés!
1 comment:
Et bien moi je m'enivre de tes articles et après ces (longues ?) Vacances, cela fait plaisir !
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