Darkness falls in my tea bowl Tea spirits arise
A dark white wind blows down my spine
Halloween is here.
Saturday, October 30, 2010
Friday, October 29, 2010
Le retour de l'automne
Pour ce Cha Xi automnal, je prépare un jeune puerh cuit avec une théière brute de David Louveau. Celle-ci a la particularité d'avoir été cuite une seconde fois au feu de bois. Cela permet de mieux 'fermer' la glaise, c'est à dire la rendre plus dure et moins poreuse. Cela a également changé un peu la couleur du couvercle, maintenant plus foncé que le corps. C'est une de ces bizarreries des fours anagama traditionnels. La chaleur peut varier d'un endroit à un autre du four selon sa hauteur et son exposition au foyer.
Ces différences sont particulièrement visisbles sur ces 3 coupes brutes, placées en première ligne à côté du feu. David a rajouté de la silice (sous forme de sable) dans la glaise de ces coupes, afin qu'elles supportent une chaleur plus haute. On le voit à ces nombreux points blancs sur leur surface. Ainsi, leur point de fusion est plus haut que les autres pièces. C'est sur elles qu'on voit le mieux les effets de l'intensité du feu dans le four.
Terre et Feu est la devise, la ligne directrice, du travail de David Louveau de la Guigneraye. Ces petites coupes aux formes libres sont un aboutissement, une logique poussée à son paroxysme. Elles ne peuvent laisser indifférent. Chacune à une telle personnalité. Mes photographies ne montrent que la surface plate. Or, celle-ci est rugueuse, brute et dure comme une roche volcanique. Le mat alterne le brillant.
Voici celle de droite en haut:
Celle du milieu a vu son intéreieur se transformer en rouge fer!
Hier, j'avais retesté ces coupes avec un jeune puerh cru. L'effet fut trop fort. Les coupes accentuaient le côté brut et fougueux du thé. Par contre, aujourd'hui, avec du puerh cuit, je trouve qu'elles apportent du relief et de la vie à un thé souvent trop sage. Les couleurs, aussi, sont en harmonie avec la saison automnale et les fragrances du puerh noir.
La coupe de gauche:
Chez Matt, vous pouvez voir l'inspiration coréenne de David Louveau pour ce type de coupe. Mais, par comparaison, vous pouvez aussi voir combien David se lache et va loin dans cette idée de force vitale et brute, de la terre et du feu.
L'esprit du thé apparait dans la coupe!
Happy Halloween!
Ces différences sont particulièrement visisbles sur ces 3 coupes brutes, placées en première ligne à côté du feu. David a rajouté de la silice (sous forme de sable) dans la glaise de ces coupes, afin qu'elles supportent une chaleur plus haute. On le voit à ces nombreux points blancs sur leur surface. Ainsi, leur point de fusion est plus haut que les autres pièces. C'est sur elles qu'on voit le mieux les effets de l'intensité du feu dans le four.
Terre et Feu est la devise, la ligne directrice, du travail de David Louveau de la Guigneraye. Ces petites coupes aux formes libres sont un aboutissement, une logique poussée à son paroxysme. Elles ne peuvent laisser indifférent. Chacune à une telle personnalité. Mes photographies ne montrent que la surface plate. Or, celle-ci est rugueuse, brute et dure comme une roche volcanique. Le mat alterne le brillant.
Voici celle de droite en haut:
Celle du milieu a vu son intéreieur se transformer en rouge fer!
Hier, j'avais retesté ces coupes avec un jeune puerh cru. L'effet fut trop fort. Les coupes accentuaient le côté brut et fougueux du thé. Par contre, aujourd'hui, avec du puerh cuit, je trouve qu'elles apportent du relief et de la vie à un thé souvent trop sage. Les couleurs, aussi, sont en harmonie avec la saison automnale et les fragrances du puerh noir.
La coupe de gauche:
Chez Matt, vous pouvez voir l'inspiration coréenne de David Louveau pour ce type de coupe. Mais, par comparaison, vous pouvez aussi voir combien David se lache et va loin dans cette idée de force vitale et brute, de la terre et du feu.
L'esprit du thé apparait dans la coupe!
Happy Halloween!
Wednesday, October 27, 2010
Purity
What do the best teas have in common?
From shu puerh to LongJing, from Yan Cha to Gao Shan Oolong, all the top teas I had felt 'pure'. The aftertaste they leave in the mouth is clean and comfortable. It feels completely natural and calm. Their delicate fragrances are clear and intense.
It's like Paradise in a cup of tea...
From shu puerh to LongJing, from Yan Cha to Gao Shan Oolong, all the top teas I had felt 'pure'. The aftertaste they leave in the mouth is clean and comfortable. It feels completely natural and calm. Their delicate fragrances are clear and intense.
It's like Paradise in a cup of tea...
Monday, October 25, 2010
Le retour du printemps
La conservation de feuilles d'Oolong de haute montagne sous vide permet de bien préserver leur fraicheur. La quasi absence d'oxygène stabilise l'état des feuilles. Ainsi conservé, un Oolong peut rester pratiquement 'comme neuf' pendant 2 ans. Aussi, il n'est pas toujours nécessaire d'acheter la toute dernière récolte pour avoir un Oolong bien frais. (A part les puerhs, les thés de ma sélection sont emballés et conservés sous vide). D'ailleurs, une petite période de repos fait souvent du bien aux feuilles récemment produites.
Le problème de la conservation commence donc surtout avec l'ouverture du paquet sous vide. Il conviendra d'abord de refermer le paquet hermétiquement en minimisant l'air présent dans le paquet. Le mieux est de boire le paquet dans l'année.
J'ai récemment découvert un paquet entamé de Jinxuan Oolong de Lushan du printemps 2009. L'odeur des feuilles était très différente de celui d'un paquet sous vide. Il y avait une odeur un peu faiblarde et moins fraiche.
J'en profitai pour faire une expérience: je mis la moitié des feuilles dans une jarre en étain japonaise (celle sur sa boite en bois). Ces feuilles
Aujourd'hui, 10 jours après, j'infuse ce Gao Shan Jinxuan Oolong. L'odeur des feuilles sèches a bien évolué, malgré la plus grande présence d'air dans la jarre que dans le sachet. En effet, il n'y a qu'une couche de feuilles dans la jarre.
Mais au lieu d'avoir un thé faible, je retrouve un thé plein d'énergie. Il a une odeur un peu plus oxydée que le Jinxuan conservé sous vide, mais il a aussi un peu plus de rondeur et de finesse. Le caractère métallique de la jarre en étain lui a rendu un caractère plus frais que le sachet entamé.
La jarre en étain peut donc servir 'd'hôpital' aux feuilles en manque de fraicheur. Dans une autre expérience, j'ai aussi pu constater qu'un Hung Shui Oolong récolté en juin devient plus 'printanier' et fleuri si on le conserve quelques semaines dans une telle jarre!
Le contact de l'air parfumé de thé avec l'étain semble donc avoir un impact printanier et frais sur le thé conservé.
Le problème de la conservation commence donc surtout avec l'ouverture du paquet sous vide. Il conviendra d'abord de refermer le paquet hermétiquement en minimisant l'air présent dans le paquet. Le mieux est de boire le paquet dans l'année.
J'ai récemment découvert un paquet entamé de Jinxuan Oolong de Lushan du printemps 2009. L'odeur des feuilles était très différente de celui d'un paquet sous vide. Il y avait une odeur un peu faiblarde et moins fraiche.
J'en profitai pour faire une expérience: je mis la moitié des feuilles dans une jarre en étain japonaise (celle sur sa boite en bois). Ces feuilles
Aujourd'hui, 10 jours après, j'infuse ce Gao Shan Jinxuan Oolong. L'odeur des feuilles sèches a bien évolué, malgré la plus grande présence d'air dans la jarre que dans le sachet. En effet, il n'y a qu'une couche de feuilles dans la jarre.
Mais au lieu d'avoir un thé faible, je retrouve un thé plein d'énergie. Il a une odeur un peu plus oxydée que le Jinxuan conservé sous vide, mais il a aussi un peu plus de rondeur et de finesse. Le caractère métallique de la jarre en étain lui a rendu un caractère plus frais que le sachet entamé.
La jarre en étain peut donc servir 'd'hôpital' aux feuilles en manque de fraicheur. Dans une autre expérience, j'ai aussi pu constater qu'un Hung Shui Oolong récolté en juin devient plus 'printanier' et fleuri si on le conserve quelques semaines dans une telle jarre!
Le contact de l'air parfumé de thé avec l'étain semble donc avoir un impact printanier et frais sur le thé conservé.
Friday, October 22, 2010
Lousy day, great tea
Taipei is under a cloud of rain since Monday. This cold and gray autumn week could harm my mood if it weren't for a good tea. My spirits need a treat. My body needs warmth. My eyes want familiar beauty. My nose longs for summer fragrances.
This is not the time to experiment with an unknown or low quality tea. There are lots of things we don't control in life: bad weather, the current financial crisis... but at least we can control which tea we choose and how we brew it. Today, my relief is coming with a roasted 2008 top grade Oriental Beauty.
Happiness comes from within. Even a great tea won't bring to you if you're not ready. But if you take some time and make an effort to create such a wonderful Cha Xi, then you're almost there. You can probably already imagine how good that tea felt without drinking it. Tea brings us Happiness even before the first sip!
This is not the time to experiment with an unknown or low quality tea. There are lots of things we don't control in life: bad weather, the current financial crisis... but at least we can control which tea we choose and how we brew it. Today, my relief is coming with a roasted 2008 top grade Oriental Beauty.
Happiness comes from within. Even a great tea won't bring to you if you're not ready. But if you take some time and make an effort to create such a wonderful Cha Xi, then you're almost there. You can probably already imagine how good that tea felt without drinking it. Tea brings us Happiness even before the first sip!
Wednesday, October 20, 2010
Nouvelles ambiances de thé
En plus du Cha Bu vert (en haut), je vous présente 4 nouveaux Cha Bu en version longue (140 x 25 cm) sur la photo ci-dessus. Ces nappes à thé ont un rembourrage en coton afin d'absorber un peu les liquides qui pourraient tomber lors de la préparation du thé.
La seconde face de ces 4 nouveaux Cha Bu est noire avec d'élégantes rayures brunes (ci-contre).
Chaque Cha Bu a son caractère et sait créer une ambiance pour tel type de thé ou telle humeur. Ainsi, hier, les dragons allèrent très bien avec mon Hung Shui Oolong d'Alishan. Le rouge convient à l'Oriental Beauty et/ou à un thé en amoureux...
Ces nappes en coton créent aussi une ambiance douce, feutrée et rafinée. Naturellement, la disposition des accessoires se fait avec plus de soin, de manière à composer un tableau harmonieux et fonctionnel. Les droitiers mettront leur bouilloire à droite, la théière au centre, et les tasses autour ou derrière la théière. Le bol à eaux usées ira à gauche.
(Ces Cha Bu sont également disponibles, en petites quantités, en version grande (67 x 52.5 cm), ou petite (60 x 24 cm). Faits à la main, leurs dimensions peuvent varier un peu.)
La seconde face de ces 4 nouveaux Cha Bu est noire avec d'élégantes rayures brunes (ci-contre).
Chaque Cha Bu a son caractère et sait créer une ambiance pour tel type de thé ou telle humeur. Ainsi, hier, les dragons allèrent très bien avec mon Hung Shui Oolong d'Alishan. Le rouge convient à l'Oriental Beauty et/ou à un thé en amoureux...
Ces nappes en coton créent aussi une ambiance douce, feutrée et rafinée. Naturellement, la disposition des accessoires se fait avec plus de soin, de manière à composer un tableau harmonieux et fonctionnel. Les droitiers mettront leur bouilloire à droite, la théière au centre, et les tasses autour ou derrière la théière. Le bol à eaux usées ira à gauche.
(Ces Cha Bu sont également disponibles, en petites quantités, en version grande (67 x 52.5 cm), ou petite (60 x 24 cm). Faits à la main, leurs dimensions peuvent varier un peu.)
Tuesday, October 19, 2010
Flying with dragons: my road to creative freedom
The pattern of dragons in clouds of this (new) Cha Bu reminds me of the cover of 'The Artist's Way at Work'. I read this book 8 years ago, as I was struggling to decide my next career move. I had been very successful as a financial controller at Siemens Telecommunications in Taiwan. But the industry was cutting back and the job started to be boring. So, for 12 weeks, I worked my way through these pages to make the right change.
It became clear that I didn't want this kind of international management career. My wife was pregnant and I felt so good in Taiwan. As I was mid way through the book, my wife enrolled me in a weekly 'gongfu cha' class taught by Teaparker. And when our baby arrived, I quit my job to take care of him. I continued attending the tea classes and a little later started this blog...
Time-outs are one of the first creative tools. They help us to find what are our interests. Playtime allows the mind to take itself lightly and take us where we want to go most. Interests differ from person to person, but tea time does for many what this time-out is all about: relaxation and happiness through the pleasure of the senses.
One of my favorite tea genre is the Hung Shui Oolong, a medium roasted Taiwanese Oolong. The slow charcoal roasting adds depth, warmth and character to this kind of tea. Where fresh teas are best young, Hung Shui Oolong improves and gets more mellow with time (when well stored). In this sense, this Oolong ('black dragon') can be a metaphor of the creative journey.
Today, fittingly, I chose to brew my spring 2009 Ali Shan Hung Shui Oolong (see also here). After over one year of rest, the roasting flavors have receded. The fragrance is like sweet brown sugar in a dark forest. Something is tickling my taste buds...
Honesty and simplicity are two further creativity tools to set you on the right track. In tea, the simple gaiwan will give us an honest assessment of the quality of a tea. The porcelain gaiwan won't hide its defects like an absorbing clay teapot could. So, if the tea performs well in a gaiwan, it is a good choice for our appreciation.
I find amazing how smooth, and yet still powerful, this tea has become. It has a full body and a masculine character, but also a lot of grace. A sweet, dark fruity aftertaste lingers on. It feels so alive and pure.
Before flying, the dragon dances in my mouth and under my eyes.
The sun shines also in this tea.
Beauty and strength,
Sun and earth,
Water and leaves.
Let your creativity come out.
Make tea and fly with dragons!
It became clear that I didn't want this kind of international management career. My wife was pregnant and I felt so good in Taiwan. As I was mid way through the book, my wife enrolled me in a weekly 'gongfu cha' class taught by Teaparker. And when our baby arrived, I quit my job to take care of him. I continued attending the tea classes and a little later started this blog...
"Often one of the first signals of a successful creative emergence is the implulse to introduce some touch of personal beauty or color into the workplace." page 61 .
Time-outs are one of the first creative tools. They help us to find what are our interests. Playtime allows the mind to take itself lightly and take us where we want to go most. Interests differ from person to person, but tea time does for many what this time-out is all about: relaxation and happiness through the pleasure of the senses.
"Creativity is the imagination at play with the things it loves", Carl Jung (page 117).After these years, I have discovered the obvious: I love tea and try my best to create unique experiences for each Cha Xi (tea play).
One of my favorite tea genre is the Hung Shui Oolong, a medium roasted Taiwanese Oolong. The slow charcoal roasting adds depth, warmth and character to this kind of tea. Where fresh teas are best young, Hung Shui Oolong improves and gets more mellow with time (when well stored). In this sense, this Oolong ('black dragon') can be a metaphor of the creative journey.
Today, fittingly, I chose to brew my spring 2009 Ali Shan Hung Shui Oolong (see also here). After over one year of rest, the roasting flavors have receded. The fragrance is like sweet brown sugar in a dark forest. Something is tickling my taste buds...
Honesty and simplicity are two further creativity tools to set you on the right track. In tea, the simple gaiwan will give us an honest assessment of the quality of a tea. The porcelain gaiwan won't hide its defects like an absorbing clay teapot could. So, if the tea performs well in a gaiwan, it is a good choice for our appreciation.
I find amazing how smooth, and yet still powerful, this tea has become. It has a full body and a masculine character, but also a lot of grace. A sweet, dark fruity aftertaste lingers on. It feels so alive and pure.
Before flying, the dragon dances in my mouth and under my eyes.
The sun shines also in this tea.
Beauty and strength,
Sun and earth,
Water and leaves.
Let your creativity come out.
Make tea and fly with dragons!
Friday, October 15, 2010
Documentaire "Thé pour tous" sur France 5
Le documentaire sera diffusé dimanche 17 octobre à 14:44. Il est d'ores et déjà disponible sur le Net (jusqu'au 24 octobre, 14:45).
On y voit Taiwan et Teaparker vers la 36ème minute. Il y déguste un Oolong bientôt centenaire, contenu dans sa boite en bois d'origine. Ses feuilles sont très petites, comme vous pourrez le voir. Pourquoi? A l'époque, pour ce type de qualité (d'exportation), les feuilles étaient cueillies plus jeunes, au stade de bourgeons. De plus, les plantations étaient en plaine, pas en haute montagne. C'est pourquoi, avec une telle qualité et un bon emballage, elles ont pu se conserver et se bonifier pendant 100 ans!
Et si vous vous demandez comment se fit le lien entre Teaparker et France 5, il faut remonter à ce message du 22 août 2008 (!):
On y voit Taiwan et Teaparker vers la 36ème minute. Il y déguste un Oolong bientôt centenaire, contenu dans sa boite en bois d'origine. Ses feuilles sont très petites, comme vous pourrez le voir. Pourquoi? A l'époque, pour ce type de qualité (d'exportation), les feuilles étaient cueillies plus jeunes, au stade de bourgeons. De plus, les plantations étaient en plaine, pas en haute montagne. C'est pourquoi, avec une telle qualité et un bon emballage, elles ont pu se conserver et se bonifier pendant 100 ans!
Et si vous vous demandez comment se fit le lien entre Teaparker et France 5, il faut remonter à ce message du 22 août 2008 (!):
"Bonjour Stéphane!
je m'appelle Serena et je suis en train de travailler au développement d'un documentaire qui a comme thème... "le thé", rien de moins.
C'est un film qui a comme ambition de présenter les multiples aspects du thé: d'un point de vue historique mais aussi comme boisson ancrée dans le monde contemporain, dans les différentes traditions et cultures du monde mais aussi comme aventure de personnages bien actuels et passionnées.
J'ai lu plusieurs articles dans votre blog, j'ai vu que (apparemment) vous parlez français mais vous vivez à Taiwan et surtout j'ai l'impression que vous avez une grande connaissance et sensibilité au regard du thé. Si la chose vous intéresse, peut être on pourrait discuter deux minutes?"
Cela me fait donc très plaisir de voir que ce projet ait pu se réaliser et que l'art du gongfu cha puisse toucher un grand public français au travers de cette séquence dans ce documentaire.
Cela me fait donc très plaisir de voir que ce projet ait pu se réaliser et que l'art du gongfu cha puisse toucher un grand public français au travers de cette séquence dans ce documentaire.
Wednesday, October 13, 2010
Exposition de David Louveau de la Guigneraye
Du 15 octobre au 3 novembre 2010.
Au Centre de Création Céramique de la Borne (près de Bourges).
Le vernissage aura lieu ce samedi, 16 octobre.
C'est bien moins loin que Taiwan, et vous y verrez ses poteries en glaises brutes cuites au feu de bois. Ce genre de technique ancestrale est si rare qu'elle en vaut le détour. Mais ce qui rend le travail de David plus intéressant encore est sa rencontre avec le thé, son autre passion. Dans ce domaine commun, David et moi avons travaillé ensemble pour définir des accessoires qui conviennent à une catégorie particulière de thé comme le puerh cuit, par exemple.
Au Centre de Création Céramique de la Borne (près de Bourges).
Le vernissage aura lieu ce samedi, 16 octobre.
C'est bien moins loin que Taiwan, et vous y verrez ses poteries en glaises brutes cuites au feu de bois. Ce genre de technique ancestrale est si rare qu'elle en vaut le détour. Mais ce qui rend le travail de David plus intéressant encore est sa rencontre avec le thé, son autre passion. Dans ce domaine commun, David et moi avons travaillé ensemble pour définir des accessoires qui conviennent à une catégorie particulière de thé comme le puerh cuit, par exemple.
(Photos: Bol cuit au four anagama sur un Cha Bu 'bambou' dans le jardin de la Maison Lin de Banciao.)
Friday, October 08, 2010
The sun shines through it
Beyond the flowery and fruity fragrances, what is the appeal of a top quality High Mountain Oolong?
First, it's the fresh and crisp feeling similar to the air we breath on a mountain. As we inhale, the tongue feels a little as if we had had some mint.
Second, it's a very sweet taste when one would usually expect some astringency with this low oxidation level.
Then comes a long aftertaste. The tea continues to cause reactions in our empty mouth. Its power (qi) unfolds like waves. It makes the mouth salivate and ask for more.
With my fall Shan Lin Shi Oolong (pictured in this article), all these qualities can be summed up with one word: the sun! It's like the sweet warmth of mountain sunshine. Thanks to the fresh air, the sun feels both light and powerful. What a wonderful balance and finesse!
Sun and Happiness shine through!
First, it's the fresh and crisp feeling similar to the air we breath on a mountain. As we inhale, the tongue feels a little as if we had had some mint.
Second, it's a very sweet taste when one would usually expect some astringency with this low oxidation level.
Then comes a long aftertaste. The tea continues to cause reactions in our empty mouth. Its power (qi) unfolds like waves. It makes the mouth salivate and ask for more.
With my fall Shan Lin Shi Oolong (pictured in this article), all these qualities can be summed up with one word: the sun! It's like the sweet warmth of mountain sunshine. Thanks to the fresh air, the sun feels both light and powerful. What a wonderful balance and finesse!
Sun and Happiness shine through!
Tuesday, October 05, 2010
Du printemps en automne
A Taiwan, l'automne est très différent de l'Europe ou de l'Amérique du Nord. Très peu d'arbres perdent leurs feuilles. Lors d'une journée fraiche, la température reste au-dessus de 20 degrés Celcius. On la considère fraiche, car il est enfin possible d'arrêter la clim' et les ventilateurs. On y souffre moins du froid de l'hiver que de la chaleur moite de l'été. Aussi, l'arrivée de l'automne déclenche une sorte d'allégresse semblable aux premiers jours de printemps en France. En plus, boire du thé chaud devient encore plus agréable, car nécessaire.
Mon Oolong de Shan Lin Shi de cet automne (photo ci-dessus) reflète cette ambivalence automne/printemps. Renversement des saisons, dépaysement. Quel est donc cet automne dont les Chinois fêtent la pleine lune par un retour à la nature? Tout comme au printemps, la journée se partage également entre le soleil et la nuit. Une harmonie par absence d'excès (lumière, chaleur...). Ces feuilles légèrement torréfiées de mon thé ont cette harmonie, ce juste équilibre entre fraicheur et chaleur, fleurs et fruits, le soyeux et la puissance.
Un automne printanier.
Mon Oolong de Shan Lin Shi de cet automne (photo ci-dessus) reflète cette ambivalence automne/printemps. Renversement des saisons, dépaysement. Quel est donc cet automne dont les Chinois fêtent la pleine lune par un retour à la nature? Tout comme au printemps, la journée se partage également entre le soleil et la nuit. Une harmonie par absence d'excès (lumière, chaleur...). Ces feuilles légèrement torréfiées de mon thé ont cette harmonie, ce juste équilibre entre fraicheur et chaleur, fleurs et fruits, le soyeux et la puissance.
Un automne printanier.
Monday, October 04, 2010
Spring 2008 High roast Tie Guan Yin
For the background of this Cha Xi, I'm using a black and gold sarong. This fabric, wrapped around the waist, is mandatory if one wants to visit a temple on Bali. Here, the sarong becomes the temple as we prepare to meet the Iron Goddess Guan Yin.
Cultivar: Tie Guan Yin
Origin: Yao Yang, Shi Ping, Anxi, Fujian, China
Harvested by hand in spring 2008
Process: ball shaped Oolong, roasted several times in Taiwan by master Wang in an electrical oven.
Brewed with boiling water in an ivory white porcelain gaiwan and poured in ivory white 'tulip' cups.
The dark brown dry leaves are rather small. Their surface isn't shiny (as is the case with many over roasted Oolongs). The fragrances are heavy and sweetly intoxicating. Good Italian coffee, black chocolate, fudge and nuts appear under the nose. All this bouquet is without a trace of fire, roast or rubber smells. It's completely natural ; there are no off flavors. This smooth and natural feeling is improved by a short storage in my old Yixing jar.
The brew is clear and shiny. The golden brown color looks warm and appetizing!
The leaves are unfolding a little bit. They have kept a little bit of elasticity, but here we are as close as we can be to over roasted Oolong. What is amazing is that the tea has no fire or charcoal smell (only the wet leaves).
The fragrances of the tea feel even darker and fruitier than those of the dry leaves. The first brews are the more powerful. There is something for coffee lovers in these leaves...
The taste is very sweet and full body. Except if you're using too many leaves, it's difficult to overbrew this tea. A long infusion would just add to the body and lingering feeling without releasing hardly any astringency or bitterness. The whole body experiences a warm and relaxed feeling.
This is a wonderful tea for a cold day. Several former coffee drinkers have used the 2005 batch to switch to tea. Thanks to his skillful roasting, Master Wang has recreated a very similar high roast Tie Guan Yin. The tea has had over 2 years to rest after the roasting. This is also why it has become so smooth and sweet...
Enjoy this dark Iron Goddess!
Cultivar: Tie Guan Yin
Origin: Yao Yang, Shi Ping, Anxi, Fujian, China
Harvested by hand in spring 2008
Process: ball shaped Oolong, roasted several times in Taiwan by master Wang in an electrical oven.
Brewed with boiling water in an ivory white porcelain gaiwan and poured in ivory white 'tulip' cups.
The dark brown dry leaves are rather small. Their surface isn't shiny (as is the case with many over roasted Oolongs). The fragrances are heavy and sweetly intoxicating. Good Italian coffee, black chocolate, fudge and nuts appear under the nose. All this bouquet is without a trace of fire, roast or rubber smells. It's completely natural ; there are no off flavors. This smooth and natural feeling is improved by a short storage in my old Yixing jar.
The brew is clear and shiny. The golden brown color looks warm and appetizing!
The leaves are unfolding a little bit. They have kept a little bit of elasticity, but here we are as close as we can be to over roasted Oolong. What is amazing is that the tea has no fire or charcoal smell (only the wet leaves).
The fragrances of the tea feel even darker and fruitier than those of the dry leaves. The first brews are the more powerful. There is something for coffee lovers in these leaves...
The taste is very sweet and full body. Except if you're using too many leaves, it's difficult to overbrew this tea. A long infusion would just add to the body and lingering feeling without releasing hardly any astringency or bitterness. The whole body experiences a warm and relaxed feeling.
This is a wonderful tea for a cold day. Several former coffee drinkers have used the 2005 batch to switch to tea. Thanks to his skillful roasting, Master Wang has recreated a very similar high roast Tie Guan Yin. The tea has had over 2 years to rest after the roasting. This is also why it has become so smooth and sweet...
Enjoy this dark Iron Goddess!
Friday, October 01, 2010
Donner du temps au thé de qualité
Ce n'est pas un secret. Pour faire du thé de qualité, il faut du temps, beaucoup de temps. Considérez donc tout cela:
Pour récolter des bonnes feuilles, le fermier prend le temps de bien s'occuper de sa plantation:
- Le chemin jusqu'aux plantations les plus hautes et montagneuses est long et difficile,
- Désherber manuellement est plus lent que l'épandage de désherbants,
- Au lieu de faire de nombreuses récoltes qui épuisent le sol, le fermier donne aux théiers le temps d'absorber toute la force dont ils ont besoin naturellement.
- La récolte manuelle d'une plantation à flanc de montagne demande plus de main d'oeuvre que les récoltes mécaniques.
Le processus de transformation des feuilles en thé nécessite un maitre bien formé et très expérimenté. (L'acquisition de ce savoir-faire nécessite du temps.) Chaque étape (flétrissage, oxydation, roulage, séchage et torréfaction -pour le Oolong, par exemple-) demande attention et rigueur. Trop souvent, l'oxydation des Oolongs de haute montagne est abrégée trop tôt et produit des Oolongs trop verts et astringents.
La torréfaction au charbon de bois a longtemps été la spécialité des marchands de thé. Ils avaient des employés qui se spécialisaient dans cet art. De nos jours, avec la baisse de la consommation de tels Oolongs, la torréfaction est le plus souvent faite par les fermiers. Aussi, par manque de savoir-faire et pour gagner du temps, lorsqu'on leur commande du Oolong torréfié, ils torréfient dans des fours électriques trop chauffés et pas assez longtemps. Les feuilles ont souvent un petit goût de brûlé.
Pour acheter du bon thé, il faut soit passer du temps à goûter de nombreux échantillons ou bien s'en remettre à un marchand qui fera cette sélection. Il faut aussi passer du temps pour scruter son goût, ses préférences. Quel genre de thé mon nez, mes papilles, mon estomac... préfèrent-t-ils? Si le nez donne une réponse immédiate, il faut savoir attendre plusieurs minutes pour savoir comment le corps réagit.
Un thé infusé en moins de 5 minutes sur le coin d'une table sera moins réussi qu'un thé préparé avec gongfu. Plus vous prenez de temps pour penser et préparer votre Cha Xi, l'harmonisation du thé et des accessoires, meilleur seront les infusions. Et plus vous accumulez d'expérience, meilleurs seront vos prochaines dégustations.
De nombreux thés se boivent frais et jeunes, mais les plus exceptionnels sont les vieux Oolongs et puerhs (de qualité au départ). Savez-vous leur donner du temps et votre attention pour les laisser se bonifier?
Au final, si tout se passe bien, le thé nous rend au centuple ce qu'on lui a donné. Le bonheur est si grand qu'on a qu'une envie, le partager. Les empereurs et mandarins composaient des poèmes suite à leurs libations. De nos jours, nombreux sont ceux qui bloguent... Ce bonheur du thé, transmis par mots et photos, est éternel!
Pour récolter des bonnes feuilles, le fermier prend le temps de bien s'occuper de sa plantation:
- Le chemin jusqu'aux plantations les plus hautes et montagneuses est long et difficile,
- Désherber manuellement est plus lent que l'épandage de désherbants,
- Au lieu de faire de nombreuses récoltes qui épuisent le sol, le fermier donne aux théiers le temps d'absorber toute la force dont ils ont besoin naturellement.
- La récolte manuelle d'une plantation à flanc de montagne demande plus de main d'oeuvre que les récoltes mécaniques.
Le processus de transformation des feuilles en thé nécessite un maitre bien formé et très expérimenté. (L'acquisition de ce savoir-faire nécessite du temps.) Chaque étape (flétrissage, oxydation, roulage, séchage et torréfaction -pour le Oolong, par exemple-) demande attention et rigueur. Trop souvent, l'oxydation des Oolongs de haute montagne est abrégée trop tôt et produit des Oolongs trop verts et astringents.
La torréfaction au charbon de bois a longtemps été la spécialité des marchands de thé. Ils avaient des employés qui se spécialisaient dans cet art. De nos jours, avec la baisse de la consommation de tels Oolongs, la torréfaction est le plus souvent faite par les fermiers. Aussi, par manque de savoir-faire et pour gagner du temps, lorsqu'on leur commande du Oolong torréfié, ils torréfient dans des fours électriques trop chauffés et pas assez longtemps. Les feuilles ont souvent un petit goût de brûlé.
Pour acheter du bon thé, il faut soit passer du temps à goûter de nombreux échantillons ou bien s'en remettre à un marchand qui fera cette sélection. Il faut aussi passer du temps pour scruter son goût, ses préférences. Quel genre de thé mon nez, mes papilles, mon estomac... préfèrent-t-ils? Si le nez donne une réponse immédiate, il faut savoir attendre plusieurs minutes pour savoir comment le corps réagit.
Un thé infusé en moins de 5 minutes sur le coin d'une table sera moins réussi qu'un thé préparé avec gongfu. Plus vous prenez de temps pour penser et préparer votre Cha Xi, l'harmonisation du thé et des accessoires, meilleur seront les infusions. Et plus vous accumulez d'expérience, meilleurs seront vos prochaines dégustations.
De nombreux thés se boivent frais et jeunes, mais les plus exceptionnels sont les vieux Oolongs et puerhs (de qualité au départ). Savez-vous leur donner du temps et votre attention pour les laisser se bonifier?
Au final, si tout se passe bien, le thé nous rend au centuple ce qu'on lui a donné. Le bonheur est si grand qu'on a qu'une envie, le partager. Les empereurs et mandarins composaient des poèmes suite à leurs libations. De nos jours, nombreux sont ceux qui bloguent... Ce bonheur du thé, transmis par mots et photos, est éternel!
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