"Noir c'est noir
Il n'y a plus d'espoir
Oui gris c'est gris
Et c'est fini, oh, oh, oh, oh
Ça me rend fou
J'ai cru à ton amour
Et je perds tout"
"Je suis dans le noir
J'ai du mal à croire
Au gris de l'ennui
Et je te crie, oh, oh, oh, oh
Je ferai tout
Pour sauver notre amour
Tout jusqu'au bout"
A la seconde strophe, Johnny est encore dans le noir, mais il décelle une lueur d'espoir avec le gris. Ce texte français de Georges Aber est plus subtil que l'original anglais où la couleur 'grey' sert surtout de rime à 'went away' et pour amener une autre couleur qui est intraduisible "feeling blue".
Je le trouverai
Il ne faut plus en douter
Il faut essayer"
Dans la première semaine de semaine, juste avant la rupture officielle, Johnny enregistre des chansons pour son prochain album à Londres. Il veut bien faire un essai pour cette chanson particulière, mais ce qu'il ne sait pas, c'est que le réalisateur du disque fait un enregistrement de cet essai. Et c'est cette unique prise de son, effectuée dans les conditions du direct, qui sortira en disque!
Il n'est jamais trop tard
Pour moi du gris
J'n'en veux plus dans ma vie, oh, oh
Ça me rend fou
De perdre ton amour
Je te l'avoue"
Et c'est vrai que dans la vraie vie il devient fou. En effet, le 10 septembre 1966, le jour où il apprend la rupture de Sylvie par voie de presse, Johnny avale des barbiturique et se taillade les veines. Heureusement, son secrétaire Ticky Holgado le découvre et l'amène à temps aux urgences.
"Maintenant pour le sauver à tout je suis prêtA l'instant de la vérité pourquoi en douter ?
Noir c'est noir
Il me reste l'espoir
Oui gris c'est gris je n'veux plus d'ennuis, oh, oh
Ça vaut le coup de sauver notre amour
Rien que pour nous
De sauver notre amour
Rien que pour nous."
Et cette chanson aura un succès immédiat et phénoménal. Elle sera No1 pendant 4 semaines et on vendra 200,000 exemplaires. Elle permettra aussi à Johnny de se réconcilier avec Sylvie Vartan. Ils feront un triomphe ensemble au printemps 1967 à l'Olympia de Paris! Tout n'était donc pas noir et il fallait bien toujours garder espoir! (Ce n'est que le 5 novembre 1980 que le couple finira par rompre définitivement.)
Mon puerh cru des 50s illustre ces paroles, car il ce thé de la famille noire n'est pas entièrement noir comme le serait un thé fermenté manuellement. Cela se voit à ses couleurs variées à sec, la belle couleur ocre foncée de l'infusion et les teintes brunes de ses feuilles ouvertes. Mais surtout, c'est un thé qui reste vivant, plein d'énergie et d'une immense douceur! Et c'est un peu de ce doux plaisir qu'on ressent en entendant ces vieilles,belles chansons d'il y a plus d'un demi-siècle. Ce plaisir est encore plus intense si l'on a la chance d'être sensible aux arômes du thé qui nous transporte au temps du yéyé!
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