AliShan ChangShuHu, printemps 2020 |
J'en profite pour poster quelques photos des plantations d'Oolong prises lors des récoltes de ce printemps. On remarque le bleu éclatant du ciel et la fraicheur des feuilles vertes. Ces couleurs tranchent avec celles, plus jaunes et chaleureuses de mon infusion automnale.
Ce contraste me rappelle celui du roman 'Illusions perdues' de Balzac (que je viens de finir). L'histoire nous conte la candeur, l'idéalisme du protagoniste de l'histoire, Julien de Rubempré, qui monte à Paris et cela finit en banqueroute pour lui et les siens après avoir compromis ses principes. L'auteur nous montre rapidement les travers de Julien et on ne s'attache pas à lui, malgré son rôle central. Cela rend la lecture du roman difficile, car ce n'est pas une histoire où l'on veut s'identifier au héros, mais plus un avertissement de la méchanceté des hommes (et des femmes) de pouvoir, des intrigues, des séductions de l'argent... Un livre à conseiller pour tous les jeunes qui se lancent dans leur carrière afin de déjouer les pièges de leurs concurrents et de se méfier de leurs penchants.
La passion du thé est probablement l'une des moins dangereuses à avoir de nos jours. Autrefois, ce fut un breuvage extrèmement onéreux. Du temps de Balzac, les boites à thé étaient munies d'une clé gardée par la seule maitresse de maison. Posséder un service en porcelaine pour le thé était l'apanage de la noblesse ou de la haute bourgeoisie. Maintenant, un gaiwan, quelques coupes en porcelaine et 150 gr d'Oolong d'Alishan coûtent moins de 75 Euros. Avec cela, on en a pour 1 mois de dégustations quotidiennes en comptant 5 grammes par session!
Quand on est très passionné comme moi, au point d'en faire un blog, on peut aussi opter pour une théière zhuni d'Yixing, une coupe qinghua de la dynastie Qing (et une jarre Ming) pour infuser son Oolong de haute montagne! Mais si vous suivez mon blog, vous remarquerez que cela fait plus de 10 ans que j'ai ces accessoires. Tant qu'on utilise un objet régulièrement, c'est qu'il a non seulement de la valeur, mais aussi une vraie utilité. En fait, ce sont les accessoires dont on se sert pas, planqués au fond des tiroirs, qui sont les plus chers!
Et si Lucien n'inspire pas beaucoup de sympathie, sa soeur Marie est admirable dans son abnégation et la conduite simple et droite de sa vie! En cela, elle me rappelle ces cueilleuses infatigables qui ramassent nos feuilles d'Oolong une à une. On leur doit tant!
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